Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Dimanche, lors d’un meeting à Raleigh en Caroline du Nord, Hillary Clinton a plus fait campagne pour la candidate démocrate de la circonscription que pour elle-même. Pratiquement assurée de l’emporter le 8 novembre, sauf surprise énorme, elle pense à l’avenir : pour gouverner efficacement, elle aura besoin du Congrès.
Celui-ci est pour le moment entre les mains des républicains qui pendant huit ans ont fait barrage au programme d’Obama. Elle ne veut pas voir le sien paralysé par des élus hostiles. C’est pourquoi elle met maintenant une partie des fonds qu’elle a levés et ses milliers de volontaires au service des candidats de son parti pour les aider à battre leurs rivaux républicains.
Le Sénat à portée de main
Les démocrates ont de bonnes chances de reprendre le Sénat, car il leur suffirait de gagner quatre sièges pour être de nouveau majoritaire. Tim Kaine, colistier de Clinton, présiderait alors le Sénat, puisque c’est l’une des fonctions du vice-président, et en cas d’égalité des voix dans un vote, trancherait en faveur des démocrates.
En revanche, la reconquête de la Chambre des représentants semble beaucoup plus difficile, car il faudrait que le parti de Mme Clinton gagne 30 sièges, ce qui est improbable. Un gain de 20 sièges serait considéré comme un succès.