Donald Trump évoque un vaste complot et a accusé le parti démocrate de se préparer à des fraudes massives lors du prochain scrutin. Ces allégations inquiètent les responsables politiques américains. « Les responsables des partis républicain et démocrate tentent de contrer les accusations de trucage du scrutin lancées par Donald Trump. Ils estiment que ses déclarations risquent d’éroder la confiance dans le processus électoral, voire de susciter une rébellion parmi ses partisans » explique le New York Times.
Et le quotidien de préciser : « les déclarations incendiaires de Donald Trump semblent avoir un effet sur ses électeurs. Et les inquiétudes grandissent sur la possibilité que le résultat des élections soit contesté s’il perd ». Le journal cite notamment Trey Grayson, représentant républicain du Kentucky qui qualifie les propos de Donald Trump « d’irresponsables », « Ce qu’il fait porte atteinte au cœur de notre démocratie ».
Certains élus attisent le feu, regrette le New York Times
Ces élus n’hésitent pas à renchérir après les interrogations de Donald Trump sur la légitimité du processus électoral, remarque le quotidien de New York. Newt Gingrich, ancien speaker de la Chambre des représentants, et Rudolph Giuliani, ancien maire de New York, ont accusé ce week-end le parti démocrate de vouloir faire voter des personnes mortes depuis longtemps. Et le New York Times s’inquiète : ces déclarations interviennent dans un climat de plus en plus tendu : les partisans de Donald Trump ont brandi des armes à feu devant le bureau d’un candidat démocrate au congrès en Caroline du Nord… Un signe lourd de menaces.
Mais dans les sondages, les déclarations intempestives de Donald Trump ne lui profitent pas… le candidat républicain est en recul
Ce qui pousse Hillary Clinton à envisager une nouvelle stratégie. « Clinton fait face à un choix difficile : étendre son plan d’action ou s’en tenir à ses objectifs initiaux », titre le Washington Post qui relève : « Après deux semaines tumultueuses pour Donald Trump, Hillary Clinton domine la course dans presque tous les États-clés, selon les derniers sondages. Même quelques fiefs républicains comme l’Arizona, la Géorgie et l’Utah sont susceptibles de tomber dans son escarcelle. »
La question est essentiellement financière, explique le journal. Est-ce que les démocrates doivent concentrer leurs moyens sur des États qui leur sont déjà plus ou moins acquis ou doivent-ils redéployer leurs ressources pour tenter leur chance dans des États qu’ils n’ont pas remportés depuis des décennies ? En attendant cette décision, remarque le quotidien, « le camp démocrate envoie des poids lourds faire campagne en Arizona : Bernie Sanders et Chelsea Clinton iront cette semaine dans cet État qui, à une seule exception près, a voté républicain à tous les scrutins depuis 1948. »
Au Brésil, des affrontements entre bandes rivales dans une prison ont fait 25 morts
La prison est située au nord du pays dans l’Etat de Roraima, précise le site d’information G1. Selon les autorités pénitentiaires, des détenus ont réussi à envahir une autre aile de la prison de Boa Vista. Une bagarre a éclaté entre factions rivales, en plein pendant les heures de visite. Une cinquantaine de visiteurs ont d’ailleurs été pris en otage, puis libérés. Selon la femme d’un détenu qui était présente, certains détenus étaient armés de morceaux de bois et de couteaux.
Les forces spéciales ont donné l’assaut. 25 personnes ont trouvé la mort, et des corps décapités ont été trouvés. Selon le syndicat des agents pénitenciers de l’État cité dans Folha de São Paulo, il n’y a pas suffisamment d’équipements pour garantir la sécurité des personnels et la prison est en constant sureffectif, avec 1 400 prisonniers pour 740 places.
En Colombie, après l’échec du référendum sur les accords de paix le 2 octobre dernier, les rencontres se multiplient avec l’opposition
Et selon El Tiempo, cinq points clés seront au cœur de la renégociation des accords de paix signés avec la guérilla des Farc : le camp du « non » veut supprimer des accords la juridiction spéciale pour la paix et que les membres des Farc soient jugés par la justice ordinaire, un point difficile à négocier. En revanche, l’opposition semble accepter que les peines soient effectuées dans des fermes agricoles et non dans des prisons.
Troisième point litigieux, celui de l’éligibilité de membres des Farc qui seraient condamnés pour crimes contre l’humanité. L’opposition refuse aussi que le trafic de drogue soit amnistié. Et enfin, elle exige que les Farc octroient tous leurs avoirs pour les réparations aux victimes, un point qui pourrait, selon des experts, faire l’objet d’un accord.
En Haïti, après les ravages causés par l’ouragan Matthew il y a deux semaines, l’aide tarde à arriver sur place
C’est un travail herculéen auquel Haïti est confronté, lance l’éditorialiste du Washington Post. La plupart des Américains ne connaissent pas les lieux qui ont été frappés par l’ouragan. Et pourtant, c’est vers les Américains que les Haïtiens se tournent désormais pour l’aide d’urgence, de la nourriture, de l’eau, des abris et des médicaments, rappelle-t-il. De son côté, Jacqueline Charles rappelle dans le Miami Herald que sur l’appel aux dons de 120 millions de dollars par les Nations unies, les pays ont daigné lâcher à peine 13% de cette somme, et sur place des convois humanitaires ont été attaqués et détournés.
Les Américains ont été généreux après le séisme dévastateur de 2010, fait remarquer l’éditorialiste du Washington Post. Cette fois, c’est une grande partie du grenier à blé de l’île qui a été dévastée, et à nouveau les Américains doivent montrer leur générosité envers les Haïtiens, estime l’éditorialiste.