C’est le titre d’un reportage à lire dans le Nouvelliste. « Sans attendre le bilan des dégâts ni l’aide humanitaire internationale, les initiatives citoyennes haïtiennes solidaires se sont multipliées à travers le pays…», écrit le journal de Port-au-Prince. Et il donne un exemple : Le directeur d’école de Sucrerie Henry, dans la commune de Saint Louis du Sud a vu le toit de sa maison emportée par l’ouragan. Mais la reconstruction ne va pas tarder car des « tôles toutes neuves » ont déjà été livrées, raconte le Nouvelliste, c’est « le fruit d’une initiative de jeunes entrepreneurs et professionnels de Port-au-Prince. Émus par les images de la destruction provoquée par Matthew, ils n’ont pas attendu l’aide internationale et sont venus apporter leur soutien aux sinistrés, proches et moins proches », peut-on lire dans le journal qui cite deux des responsables de cette « opération solidaire » blaguant sur l’aide en Haïti. Elle « vient toujours, mais n’arrive jamais ».
Donald Trump « déclare la guerre » au parti républicain
La presse sort la grosse artillerie : le journal canadien Le Devoir parle d’un climat de « guerre civile » qui règne au parti républicain à moins d’un mois de l’élection présidentielle. D’après le Washington Post, le candidat républicain tire à présent sur son propre camp. Le site d’information Politico publie le portrait d’un « parti qui s’effondre ». USA Today rapporte que 26 % des parlementaires conservateurs, 1/4 des élus au Congrès, ont déjà abandonné leur candidat à la présidence. Du jamais vu dans l’histoire politique du pays, écrit le journal. D’où la question posée par le site d’information Mother Jones : le parti peut-il encore être sauvé du Trumpocalypse ?
Comment en est-on arrivé là ? En fait, Donald Trump a déclenché une attaque en règle contre le numéro un du parti, Paul Ryan, en déclarant qu’il allait désormais mener sa campagne sans « menottes ». La veille, Paul Ryan, dans un rebondissement sans précédent, s’est distancié de Donald Trump qui clame dans une interview à la chaîne Fox News maintenant haut et fort qu’il n’a pas besoin du soutien de Paul Ryan.
En fait, selon le New York Times, il y a peu de choses que le parti peut faire pour contrôler Donald Trump : financièrement, il est indépendant et vu son âge, il est peu probable qu’il se représente à nouveau dans quatre ans. En attendant, l’attitude du candidat peut couter des sièges aux conservateurs, notamment dans les fameux swings states, les Etats clés du scrutin, écrit le journal.
Le « Monsieur sécurité » de Rio de Janeiro démissionne
José Mariano Beltrame, secrétaire à la sécurité publique de l'Etat de Rio de Janeiro a jeté l’éponge. Il était l’artisan de la pacification des favelas. Sa démission fait les grands titres de la presse brésilienne. Le journal O Globo estime que le bilan de son action, qui consistait à reprendre le contrôle de plusieurs favelas, a été un succès. Mais beaucoup de choses restent à faire. Coïncidence ou non, selon O Globo : Beltrame quitte son poste au moment où on assiste à une recrudescence de la violence dans une ville qui manque cruellement de moyens pour assurer la sécurité de ces habitants. L’ancien secrétaire à la sécurité publique a toujours insisté sur le fait que la pacification d’une favela nécessite plus que des unités policières, à savoir une vraie politique sociale… Un défi que son successeur doit à présent relever, estime Folha de Sao Paulo.
La société civile colombienne se mobilise en faveur de la paix
Avec des initiatives étonnantes, l’artiste plasticienne Doris Salcedo a installé sur la principale place de Bogota des grandes toiles blanches reliées entre elles. Sur ces toiles, les noms de plusieurs milliers de victimes ont été brodés par des centaines de bénévoles, une œuvre éphémère qui est à découvrir sur le site de Semana. Intitulé « Sumando ausencias » (additionnant les absences), cette action sera d’ailleurs suivie d’autres manifestations ce mercredi dans plusieurs villes du pays, selon El Tiempo.