En Haïti, les consignes d'urgence à suivre pour éviter une catastrophe sanitaire

En Haïti après le passage de l’ouragan Matthew, l’heure est aux consignes sanitaires d'urgence. René Domersant, représentant du ministère de la Santé au centre d’opérations d’urgences national, explique précisément les bons gestes et comportements à adopter pour éviter une catastrophe sanitaire.

René Domersant, représentant du ministère de la Santé au centre d’opérations d’urgences national, est à écouter ci-dessous en créole et avec traduction.

Il est interrogé par notre correspondante, Amélie Baron

Il y a une flambée de choléra, à chaque fois qu’il y a des inondations. Nous demandons aux gens de bien se laver les mains après qu’ils ont fait leurs besoins, de ne pas mettre leurs mains dans leur bouche, de surveiller les enfants qui pourraient mettre n’importe quoi dans leur bouche. S’ils ont un premier signe de diarrhée aiguë, il faut qu’ils se réhydratent, qu’ils prennent du sérum oral et aillent dans le centre de santé qui le plus proche pour qu’ils puissent recevoir des soins. Au niveau du ministère avec tous ses partenaires, comme l’OMS, nous avons des intrants : nous somme prêts pour aider les gens face au choléra. Donc nous pouvons assurer la prise en charge de manière efficace.

Mais pour les gens qui sont dans les zones affectées qui n’ont pas accès à un centre de santé et qui n’ont pas d’eau potable aujourd’hui à boire, comment peuvent-ils faire ?

Il faut que les gens utilisent des pastilles de traitement de l’eau s’ils arrivent à en trouver ou bien il faut qu’ils fassent bouillir l’eau avant de la boire. Les gens sont habitués : ce sont les mêmes mesures d’hygiène qu’ils ont à suivre pour qu’on soit sûr qu’on puisse combattre le choléra. Certainement, on comprend que la situation est un peu difficile. Maintenant, nous essayons de nous organiser avec la direction de la Protection civile pour voir si l’on ne peut pas donner aux gens des kits alimentaires. Il y a aussi des distributions alimentaires qui ont lieu. Là, il faut que tout le monde se mette ensemble pour que l’on puisse combattre une remontée du choléra.

Ces consignes ne sont pas seulement adressées aux gens dans les zones affectées, mais finalement pour l’ensemble du pays parce que les gens commencent à se déplacer ?

Certainement, les gens qui se déplacent doivent prendre toutes leurs précautions. Nous envisageons aussi de donner les premiers soins psychologiques, non seulement au personnel médical, mais aussi pour toutes les personnes qui sont dans les zones affectées, car ils ont besoin de ces premiers soins psychologiques.

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