Des observateurs internationaux surveilleront la présidentielle américaine

Les Etats-Unis sont habitués à envoyer des observateurs lors d’élections, notamment dans les pays où la fraude électorale et les manipulations de bulletins sont souvent la norme. Ils sont moins habitués en revanche à avoir des observateurs internationaux venir surveiller leurs propres élections. Sans être tout à fait une première, il y a eu dans le passé des observateurs étrangers venus suivre les élections américaines, c’est leur nombre qui cette année est inhabituel. Depuis 2002, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a envoyé une petite délégation : de 44 membres en 2012, elle souhaite en avoir 500 le 8 novembre. Et elle n’est pas la seule à s’intéresser au déroulement du scrutin.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

L’Organisation des Etats américains (OEA) aura également son équipe conduite par l’ancienne présidente costaricaine Laura Chinchilla. La Russie, elle aussi, envisage l’envoi d’observateurs.

Pourquoi tant d’yeux scrutateurs ? La crainte qu’en raison de nouvelles lois dans certains Etats et une décision de la Cour suprême affaiblissant la législation historique de 1965 sur le droit de vote, les minorités aient des difficultés à voter.

Autre facteur : Donald Trump ne cesse de dire que l’élection va être truquée et encourage ses partisans à surveiller les bureaux de vote. Pourraient-ils effectuer des actes d’intimidation sur les électeurs ? Petit problème : 12 Etats dont le Texas et l’Iowa interdisent la présence d’observateurs étrangers.

Les envoyés de l’OSCE et de l’OEA entendent se limiter à leur rôle d’observateurs. Pas question d’intervenir ou de s’ingérer. Ils écriront un rapport après les élections avec l’intention, si besoin est, de corriger le processus. Le département d’Etat n’a aucune objection à leur présence : « C’est une façon, dit leur porte-parole, de promouvoir des élections libres et justes ».

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