Le National consacre même son éditorial à « Mathieu ». Le journal critique le manque de préparations. « Alors que des mesures sont prises depuis le début de la semaine à la Jamaïque et dans l’est de Cuba, dans la Grand’Anse, la partie la plus exposée d’Haïti, et le Sud, la population n’était même pas au courant de la menace ! Samedi matin, à Jérémie, dans la Grand’Anse, il n’était même pas possible de trouver un responsable de la protection civile », écrit Le National.
Le journal pointe aussi un autre problème : « l’insouciance d’une population engluée dans la pensée religieuse, pour ne pas dire dans la superstition tout simplement ». Selon le Miami Herald, l’ouragan risque de provoquer des glissements de terrain, des inondations, la destruction de maisons mais aussi l’augmentation de cas de choléra. Sans parler des élections dont le déroulement pourrait aussi être affecté, toujours selon le Miami Herald. Le Nouvelliste de con coté publie sur son site des informations pratiques pour aider la population à se préparer à l’arrivée de cet ouragan de catégorie 4.
La Colombie qui dit non
« La Colombie dit non », c’est le titre du journal Vanguardia. « Un Non assommant », estime El Espectador. « Face à une conjoncture historique qui appelait à un consensus, […] ce vote traduit les divisions profondes qui existent entre les Colombiens ». Le journal rappelle que le « si » était majoritaire dans les régions touchées par le conflit, alors que la population urbaine a rejeté l’accord. Un accord que beaucoup ont critiqué comme étant « imposé par une classe dirigeante et arrogante. Des millions de Colombiens se sont sentis marginalisés par un processus de paix jugé contraire à leurs intérêts. La première réaction du président Santos et des Farc a été la bonne », estime El Espectador. « En prolongeant le cessez-le-feu, ils maintiennent au moins l’illusion de la paix ».
Le temps d’entamer un dialogue national, comme le demande le président Santos. D’après l’hebdomadaire Semana, l’option d’une Assemblée constituante refait surface. El Tiempo parle d’un nouveau pacte politique entre le gouvernement et l’opposition, afin de sauver le processus de paix. Un processus qui est mort, en tout cas selon le caricaturiste Matador. Dans le journal El Tiempo, il dessine un président Santos en pleurs qui tient dans ses bras une colombe qui a été poignardée.
L’éditorialiste d’El Tiempo voit déjà « une bataille sans fin » et dénonce les responsables de la campagne du Non qui ont joué sur les peurs et sur l’intimidation, tout en divulguant des mensonges sur le processus de paix. Aujourd’hui c’est un nouveau départ, conclut El Tiempo sur une note positive : « Soyons réalistes, demandons l’impossible, encore une fois ! »
Défaite du PT lors des municipales au Brésil
Le Parti des travailleurs a subi hier dimanche 2 octobre 2016 un revers important lors des élections municipales. Un revers incarné notamment par la perte de la mairie de Sao Paulo. C’est une « défaite fracassante », estime l’hebdomadaire Carta Capital car le PT a perdu le soutien des électeurs des banlieues qui étaient autrefois des bastions du parti. Le PT a perdu l’hégémonie sur la gauche brésilienne, constate Folha de Sao Paulo en regardant vers Rio de Janeiro où le second tour des élections opposera le sénateur évangéliste Marcelo Crivella à Marcelo Freixo du PSOL, un parti socialiste issu d'une scission de l'aile gauche du PT.
Les impôts de Donald Trump
D’après le New York Times de ce week-end, le milliardaire pourrait ne pas avoir payé d’impôts pendant presque 20 ans. Selon un document obtenu par le journal, Donald Trump a déclaré 916 milliards de dollars de perte en 1995, une somme qu’il aurait pu déduire de ses revenus imposables. Ce que le document prouve, d’après le New Yorker, c’est que Donald Trump n’est pas le génie en affaires comme l’affirme son ami Rudy Guiliani, ancien maire de New York. Les pertes accumulées montrent qu’il a été un très mauvais homme d’affaires. En tout cas, cette histoire a déjà un impact négatif dans l’Ohio, estime le Washington Post après avoir parlé avec certains électeurs dans cet Etats décisifs. L’un deux explique : « S’il a perdu autant d’argent, c’est qu’il n’est pas si bon que cela ».