Avec notre envoyé spécial à Brasilia, Achim Lippold
Cela fait plusieurs mois que Lula, l’icône de la gauche brésilienne, est dans le collimateur de la justice. Il a déjà été inculpé en juillet 2016 ; on lui reproche d’avoir essayé d’échapper aux poursuites judiciaires en briguant un poste de ministre au sein du gouvernement de Dilma Rousseff.
Mais, cette fois ci, les enquêteurs s’intéressent à l’achat d’un appartement et d’une maison de campagne. Selon la police, ces biens immobiliers ont été acquis de manière frauduleuse, avec l’aide d'OAS, une entreprise impliquée dans le scandale Pétrobras. Lula et sa femme – qui est également inculpée – auraient bénéficié d'avantages illicites d’un montant équivalent à 650 000 euros. L’avocat de l’ancien président qualifie cette accusation de « pure fiction. »
L’étau se resserre autour de Lula
Ce vendredi, les sénateurs ont commencé à entendre les témoins de la défense. L’ambiance était très tendue. La sénatrice Gleisi Hoffmann a qualifié le procès de « farce ». La réplique du président du Sénat, favorable à la destitution, n’a pas été moins cinglante. « Ce n’est pas un asile de fou », a-t-il lancé en direction de l’élue proche de Dilma Rousseff. L’audition des témoins se poursuit ce samedi. Et il y a peu de chances que les esprits se calment.