La Bolivie sous le choc après le meurtre du vice-ministre de l'Intérieur

Le vice-ministre de l'Intérieur bolivien a été retrouvé mort, vraisemblablement tué par des membres de la Fencomin, coopérative de mineurs, alors qu'il allait à la rencontre d'un groupe de grévistes qui formait un blocage pour protester contre la nouvelle loi des coopératives. Un meurtre qui émeut tout le pays.

Avec notre correspondante à La Paz,  Alice Campaignolle

L'émotion était palpable au palais du gouvernement, Plaza Murillo, à La Paz, vendredi. Les traits sont tirés, les membres du gouvernement ont peu dormi. Le corps du vice-ministre de l'Intérieur, Rodolfo Illanes, a été rapatrié dans la capitale au petit matin.

Retrouvé sans vie sur la chaussée, il semblerait qu'il ait été battu à mort. « Un crime lâche », selon le procureur général Hector Arce commis contre le vice-ministre venu négocier jeudi avec les mineurs qui bloquaient la principale route du pays entre les villes de La Paz et Oruro.

Le président Evo Morales est apparu très affecté lors de la conférence de presse. « Je veux dire à la famille, au peuple bolivien, la profonde douleur que vivent tous les Boliviens pour les frères morts dans les derniers conflits », a-t-il déclaré.

Le conflit, très violent, oppose les mineurs des coopératives au gouvernement depuis maintenant un mois. Les morts de ces derniers jours, et celle du vice-ministre jeudi, affectent fortement les citoyens boliviens qui étaient nombreux à s'être réunis devant le palais du gouvernement lors de l'hommage rendu à Rodolfo Illanes.

Cette mort tragique ne ferme pourtant pas le dialogue entre les mineurs et le gouvernement, a assuré le président bolivien.

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