Lors d'un rassemblement mardi 9 août à Wilmington, Donald Trump s'est présenté comme le seul rempart contre la nomination de juges à la Cour suprême susceptibles de remettre en cause le deuxième amendement de la Constitution. Celui-ci garantit « le droit de garder et de porter des armes ».
« Hillary veut abolir le second amendement. Si elle a la possibilité de choisir ses juges, il n'y a rien que vous puissiez faire, les gars. A moins que les gens du second amendement ... il y a peut-être quelque chose à faire. Je ne sais pas », a lâché Donald Trump.
« Assassinat politique »
L'ex-directeur de la CIA, Michael Hayden, voit en ces propos « une référence de très mauvais goût à un assassinat politique ». Chris Murphy, sénateur démocrate du Connecticut, écrit pour sa part sur Twitter: « ce n'est pas un jeu. Des gens instables munis de puissantes armes à feu et une haine irrationnelle pour Hillary vous écoutent, Donald Trump ».
Le directeur de campagne de la candidate démocrate, quant à lui, a estimé qu'« une personne qui cherche à devenir président des Etats-Unis ne devrait pas lancer un appel à la violence sous quelque forme que ce soit ».
Donald Trump n'a pas daigné répondre personnellement à ce déferlement de critiques. Dans un communiqué, son équipe de campagne s'est contentée d'expliquer que le milliardaire n'a voulu qu'appeler les défenseurs du port d'arme à s'unir derrière sa candidature.
Pour la spécialiste des Etats-Unis Françoise Coste, les propos de Donald Trump marquent un tournant dans la campagne présidentielle américaine.