Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Emmené par la droite conservatrice et parfois même par les leaders d’extrême droite, le mouvement anti-Dilma avait décidé de montrer ses muscles. Ses partisans ont défilé, vêtus de jaune et vert, les couleurs du Brésil, dans les grandes villes du pays, à Recife, Salvador, Belo Horizonte, Rio de Janeiro et Sao Paulo, pour exiger la destitution de Dilma Rousseff.
La présidente, suspendue de ses fonctions, a elle aussi reçu des soutiens. Plusieurs cortèges ont défilé dans les rues des grandes villes ce dimanche 31 juillet pour réclamer le retour de Dilma Rousseff et le départ de Michel Temer, le président par intérim.
La crise politique ne faiblit pas
Une faible mobilisation de part et d’autre, à l’image d’un pays divisé, mais surtout lassé par la crise politique qui paralyse le Brésil depuis des mois. Les partisans pro-destitution ont défilé, en brandissant des figurines de Dilma Rousseff, et de l’ancien président Lula, habillés en tenue rayée, celle des prisonniers.
Le charismatique Lula, qui doit faire face à présent à une inculpation pour entrave à la justice, dans le cadre de l’enquête sur le scandale de corruption Petrobras. A quelques jours de l’ouverture des Jeux olympiques, la crise politique qui divise désormais profondément le Brésil ne faiblit pas.