Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Ce sera au Sénat de juger si la présidente Dilma Rousseff doit être destituée. Son procès aura lieu entre les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques. La Cour suprême vient de fixer son ouverture au 29 août. La procédure peut durer une semaine. Si Dilma Rousseff est déclarée coupable d'avoir maquillé les comptes publics, elle sera destituée. Michel Temer, l'actuel président par intérim, continuera à diriger le Brésil.
Dans le cas contraire, Dilma Rousseff pourra reprendre ses fonctions. Une grande incertitude demeure donc à quelques jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à laquelle Dilma Rousseff a refusé de participer, car ce sera à son ennemi, et ancien allié, Michel Temer de déclarer l'ouverture de ces JO 2016.
La crise se prolonge
La crise politique qui frappe le Brésil depuis des mois continue de s'aggraver. L'ancien président Lula, ami proche de Dilma Rousseff, a été inculpé en fin de semaine pour entrave à la justice, pour avoir tenté d'acheter le silence d'un témoin clef dans le cadre de l'enquête-fleuve sur le scandale de corruption Pétrobras.
Des manifestations à l'encontre des Jeux olympiques sont annoncées dans les jours qui viennent. Les JO fédèrent contre eux une grogne sociale grandissante dans un Brésil en crise, où le coût de l'organisation et les sacrifices consentis provoquent de très nombreuses critiques au sein de la population.