Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
La semaine dernière à New York, la présentation du colistier de Donald Trump, le gouverneur de l’Indiana Mike Pence, s’était effectuée dans une pièce d’hôtel mal éclairée, devant une poignée de supporters. Et le vainqueur de la primaire républicaine avait finalement plus parlé de lui que de son partenaire, qui faisait le pied de grue en coulisse.
Ce samedi à Miami, au contraire : beaucoup de lumière, une atmosphère de fête et une foule nombreuse pour accueillir Hillary Clinton et Tim Kaine, qui ont fait leur entrée sur scène ensemble. La candidate n’a pas tari d’éloges à l’égard de son colistier, soulignant notamment son passé progressiste pour apaiser les partisans de Bernie Sanders, qui auraient aimé un candidat plus à gauche.
« Tim a été un leader sur quelques-unes des questions les plus importantes de notre pays, du droit de vote à l’égalité pour les LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans, NDLR), de la réforme de la justice à celle du système d’immigration », a rappelé la candidate démocrate au sujet de son candidat à la vice-présidence, à l'avant-veille du lancement de la Convention démocrate de Philadelphie.
Quant à Tim Kaine lui-même, il a parsemé son discours de phrases en espagnol, langue qu’il parle couramment. Un nouvel appel du pied aux Hispaniques, un peu déçus eux aussi qu’un des leurs n’ait pas été choisi pour accompagner Hillary Clinton dans la campagne jusqu'à la Maison Blanche. Louant sa candidate à la présidence, torpillant Donald Trump, Tim Kaine a souligné son expérience pour le poste :
« Je suis l’une des vingt personnes dans l’histoire américaine qui ait été maire, gouverneur et sénateur. J’ai pu voir sous tous les angles comment le gouvernement fonctionne, et parfois ne fonctionne pas », a-t-il dit. Barack Obama a applaudi le choix de son ancienne secrétaire d’Etat, alors que dans un tweet, le candidat républicain Donald Trump a déjà accusé M. Kaine d’être « l’otage des banques ».