Avec AFP,
Une autre attaque visant les homosexuels a-t-elle été évitée ? Un homme équipé transportant un arsenal d’explosifs et d’armes a en tout cas été arrêté dimanche à 5h du matin à Santa Monica, près de Los Angeles.
James Howell, 20 ans, a « dit à un agent de police pendant son arrestation qu’il avait voulu causer des dégâts pendant la Gay Pride » qui devait avoir lieu à Santa Monica, a rapporté la chef de la police locale sur Twitter. Toutefois, elle a précisé qu’il n’y avait « pas de lien connu avec les événements » de Floride.
Aucun lien avec la tuerie d'Orlando
Quelques heures avant, une fusillade visant une discothèque gay d’Orlando avait fait 50 morts et 53 blessés. Le pire attentat commis aux Etats-Unis depuis le 11-Septembre.
Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, a souligné lors d'une conférence de presse au début de la marche qui a débuté vers 11h, que les autorités municipales estimaient elles aussi « qu'il n'y a aucun lien » entre les deux événements.
Fusils d'assaut et produits chimiques
Dans un communiqué, la police de Santa Monica a donné des détails sur l'arrestation. Le jeune homme aurait frappé à la porte et la fenêtre d'un habitant du quartier qui aurait appelé la police, craignant un « rodeur ».
« Trois fusils d'assaut, des chargeurs de munitions à haute capacité » ainsi « qu'un seau contenant environ 18 litres de produits chimiques capables de former un explosif improvisé » ont été « retrouvés dans le véhicule d'Howell », immatriculé de l'Etat d'Indiana (nord des Etats-Unis), précise également le communiqué.
Une Gay Pride marquée par la fusillade d'Orlando
C'est donc dans un esprit très particulier que des milliers de personnes ont assisté au défilé dans les rues de West Hollywood dimanche matin, a rapporté notre correspondante à Los Angeles, Tessa Grauman. De la musique des déguisements beaucoup de couleurs et des chars qui défilent : à première vue, la LA Pride ressemble à toutes les précédentes. Pourtant l’attaque d’Orlando est dans l’esprit de tous les participants.
Bobby est venu en voisin comme chaque année depuis 10 ans. Des gens qui ne se connaissent pas se serrent dans les bras, ils sont plus proches les uns des autres. Posté sur le trottoir Derek regarde passer le défilé. Comme la plupart des gens présents il a découvert ce qui s’était passé à Orlando à son réveil. « Ma première réaction a été de hurler : Oh non ! Et les larmes me coulaient des yeux », raconte-t-il.
Puis Derek est venu à la Gay Pride avec son partenaire. « Je n’aime vraiment pas la foule, je n’aime pas ce genre d’agitation, mais aujourd’hui je me suis dit qu’il fallait que je vienne et je suis là pour rendre hommages aux vies perdues », explique-t-il.
Chaque année pour la Gay Pride, Jen réserve une table pour dix à la terrasse d’un restaurant avec vue sur le défilé. Cette année, leur unique sujet de conversation, c’est la tuerie à Orlando. « J’ai extrêmement peur, c’est de la folie. Je ne comprends pas comment on peut avoir autant de haine, se désole-t-elle. Bien sûr, on se sent très concernés. Mais ça ne va pas nous empêcher de sortir, jamais ! »