Avec notre correspondante à Santiago, Claire Martin
Il y a une semaine, la présidente socialiste Michelle Bachelet annonçait plusieurs avancées dans la réforme de l’éducation qu’elle mène depuis son élection en 2014.
Après avoir lancé la réforme de l’éducation secondaire, elle enverra en juin
au Parlement celle de l’éducation supérieure. Réforme qui garantira sa gratuité.
Insuffisant, répondent les élèves du secondaire. Mardi, un petit groupe de lycéens représentants du mouvement a violé la sécurité du palais présidentiel en se faisant passer pour des touristes. Une fois à l’intérieur, ils ont déplié leur banderole appelant à la mobilisation.
Jeudi, plusieurs milliers d’entre eux ont tenté de manifester dans les rues de Santiago, violemment réprimés par les forces de l’ordre. Toute la semaine, les élèves ont commencé à prendre d’assaut leurs établissements. Neuf lycées et collèges de Santiago seraient déjà occupés.
Ils réclament des réformes plus larges, plus profondes. Mais ont du mal à se faire comprendre par une population lassée des actes de vandalisme qui suivent les manifestations pacifiques.