Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Facebook est-il un instrument politique au service des démocrates ? C'est ce dont l'accuse un de ses anciens collaborateurs et ce qui vaut à son patron une lettre du sénateur républicain John Thune qui lui demande des explications : est-il vrai que dans sa section Tendances sur son fil actualité, les opinions des conservateurs sont soit ignorées, soit manipulées ?
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Mark Zuckerberg a répondu que ses allégations étaient prises très au sérieux et qu'il avait ouvert une enquête pour savoir si elles étaient fondées. Pour le moment, précise-t-il, il n'y a aucune preuve pour les étayer. Les inquiétudes des conservateurs, justifiées ou non, sont compréhensibles.
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Un récent sondage du centre de recherches Pew montre qu'un nombre croissant d'Américains ont fait le choix de leur candidat dans les primaires en consultant les réseaux sociaux : 40% chez les baby-boomers nés après la Seconde Guerre mondiale, 54% chez la génération X (années 70-80) et jusqu'à plus de 70% chez les jeunes du millénaire. Aujourd'hui, un commentaire sur Facebook peut être plus important pour les candidats qu'un éditorial dans le New York Times...