Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Ils pensaient être en sécurité au nord de la ville, mais voilà que des milliers de réfugiés de Fort McMurray doivent à nouveau être évacués. L’armée et les compagnies pétrolières installées dans la région ont mis en place un pont aérien pour transporter 8 000 personnes par jour vers le Sud. Le feu ne cesse de grossir, sa superficie atteint 850 km², soit huit fois la taille de la ville de Paris.
Pour la Première ministre de l’Alberta, les habitants de Fort McMurray doivent s’armer de patience. « Ce n’est tout simplement pas possible, ni responsable de prédire quand les citoyens pourront rentrer chez eux. Malheureusement, nous savons que ce n’est pas une simple question de jours », a déploré Rachel Notley.
Les pompiers attendent la pluie
Un des experts en feu de forêt a clairement indiqué qu’il faudrait que la pluie vienne en aide aux pompiers pour que le feu cesse sa progression. Cet habitant de Fort McMurray, interrogé par une station de télévision canadienne, a eu très chaud quand il a quitté la ville. « Heureusement, le feu ne menaçait pas directement ma maison quand je suis parti. Par contre, quand je roulais, les flammes étaient à seulement dix mètres de la route. La fumée était intense. Même si j’avais fermé mes fenêtres, mes yeux me brûlaient. C’était vraiment surréaliste », raconte-t-il.
Des dizaines de milliers de personnes attendent maintenant de savoir s’ils pourront retrouver un jour leur habitation.