Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Donald Trump peut-il cesser d’insulter ses opposants, peut-il cesser de choquer en adoptant une expression plus conventionnelle ? C’est le conseil que lui donnent son équipe et sa famille afin de séduire une plus large palette d’électeurs. Un conseil que le milliardaire promet de suivre, pour l’oublier aussitôt…. « Ma femme me dit en permanence : "Chéri, soit plus présidentiel… !" Un jour, je serai tellement présidentiel, que vous allez vous ennuyer, au point que dans mes meetings, vous ne serez pas 10 000, mais 150… »
Le succès inattendu de Donald Trump s’est bâti en quelques mois sur l’outrance. Ce qui choque l’establishment républicain et ravit les nombreux supporters du milliardaire qui viennent à ses meetings comme au spectacle. Mais les deux derniers mois de campagne sont cruciaux, si le candidat Trump n’obtient pas les 1 237 délégués nécessaires pour être nommé sans obstacle, il devra se soumettre à un second tour lors de la convention, et là, il faudra convaincre les élus conservateurs réticents. C’est pour cette raison que le milliardaire a enrichi son équipe de lobbyistes chevronnés qui travaillent pour mener, dans l’ombre, cette seconde campagne électorale, au sein du parti qu’il est censé représenter.