D'habitude, les primaires new-yorkaises arrivent très tard dans la campagne aux investitures démocrate et républicaine et les jeux sont déjà faits. Mais cette année pour la première fois, on assiste à une campagne très ouverte avec d'un côté Hillary Clinton talonnée par un Bernie Sanders que les sondages donnent à 10 points de sa rivale qui ne veut rien lâcher, rapporte notre correspondante à New York, Marie Bourreau.
Il sait que s'il veut poursuivre sur la piste de l'investiture démocrate il doit gagner à New York. Il n'a pas le choix. Avec 291 délégués en jeu, cela lui permettrait de combler son retard sur Hillary Clinton. Mais si ce natif de Brooklyn séduit les jeunes et les travailleurs, il a du mal à percer auprès des minorités. L'électorat afro-américain et latino est plutôt acquis à Hillary Clinton.
Par ailleurs, la dynamique lui est clairement défavorable puisqu'il s'agit ce mardi 19 avril de primaires fermées c'est à dire que seuls les électeurs affiliés au parti démocrate ou républicain peuvent voter. Et Bernie Sanders gagne surtout des voix chez des indépendants qui ne pourront donc pas s'exprimer lors de cette primaire new-yorkaise. Certains interprètent même la décision de Bernie Sanders de ne pas passer la soirée à New York mais en Pennsylvanie, où se dérouleront les prochaines primaires, comme l'anticipation d’une défaite.
Côté républicain, peu de suspens. Donald Trump est crédité de près de 50 % d'intentions de vote. Beaucoup plus que son principal rival Ted Cruz qui est plombé par sa petite phrase lâchée sur les valeurs de New York qu'il assimile à l'argent, les médias, l'acceptation de l'avortement, bref des valeurs à l'opposé de ses convictions conservatrices. Qui plus est, pour le milliardaire, c'est un match à domicile. Né à New York, dans l'un des quartiers aisés du Queens, il revendique des liens très forts avec la population. Et les électeurs républicains devraient massivement voter pour celui qui a bâti son empire immobilier à Big Apple.