ONU: l'élection du secrétaire général, une parodie de démocratie?

Ils sont, pour l'instant, neuf candidats à s'être déclarés intéressés par le poste de secrétaire général des Nations unies qui sera laissé vacant par Ban Ki-moon le 31décembre 2016. Pour la première fois de son histoire, l'ONU a décidé de rendre le processus de sélection plus transparent en leur faisant passer un grand oral devant les Etats membres. Même si certains pays dénoncent déjà un processus poudre aux yeux.

Avec notre correspondante à New York,  Marie Bourreau

La blague circule depuis toujours dans les couloirs de l'ONU. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ne voudraient surtout pas d'un général mais plutôt d'un secrétaire capable de veiller au bon fonctionnement d'une maison qui compte près de 41 000 fonctionnaires internationaux.

Alors quand le président de l'Assemblée générale Mogens Likkedoft présente le CV idéal du futur secrétaire général, personne n'est dupe. « Une personne indépendante, une personnalité forte avec une véritable autorité morale, une personne avec de grands talents politiques et diplomatiques. Enfin, une personne qui a l'expérience et la capacité de gestion d'une grande organisation », déclame-t-il.

Les 193 Etats membres de l'ONU dénonçaient depuis longtemps un processus de sélection du secrétaire général plus opaque encore que l'élection du pape. Pour la première fois cette année, tous les candidats au poste de grand patron de l'ONU passeront donc un entretien d'embauche devant l'Assemblée générale.

Mais la décision finale reviendra, comme depuis 70 ans, au Conseil de sécurité. Une illusion de transparence et de démocratie, estiment certains ambassadeurs.

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