Comme le Conseil électoral a déclaré cette semaine qu'il revenait à l'exécutif de décider de la mise en place de la commission de vérification du processus électoral, rappelle Alterpresse, la question est maintenant de connaître la position de la présidence et du gouvernement. « Pour le président Jocelerme Privert, la mise en place de la commission de vérification électorale est incontournable », constate Le Nouvelliste, afin de lever les suspicions de fraude qui pèsent toujours sur les élections législatives et le premier tour de la présidentielle.
Le Premier ministre n’est pas tout à fait sur la même longueur d’onde. Enex Jean-Charles souligne, « tout en nuance, les différences entre évaluation et vérification ». En effet, Enex Jean-Charles a pu devenir chef du gouvernement de transition grâce au soutien de la majorité des députés du PHTK et de ses alliés, farouchement opposés à toute forme de vérification, rappelle le quotidien.
Et puis la communauté internationale et les bailleurs de fonds ne souhaitent pas non plus que le second tour de la présidentielle soit retardé davantage. « Le processus électoral doit continuer. Sinon, pas un sou à la transition », écrit Le National qui explique que « l'Etat haïtien se trouve désormais privé de précieuses ressources. Après l'Union européenne, c'est la Banque mondiale qui coupe les vivres au gouvernement de transition ». Haïti « fait donc face à un grand paradoxe politique », conclut le journal : « Celui d'exclure les fraudeurs pour avoir des élections plus ou moins acceptables, ou boucler le processus pour revenir dans les bonnes grâces du Blanc ».
Venezuela : le bras de fer entre le président et l'Assemblée nationale se poursuit
Nicolas Maduro a demandé hier à la Cour suprême l’invalidation de la loi d’amnistie pour les prisonniers politiques votée par ce Parlement contrôlé par l’opposition. « Le jour même où le gouvernement convoque une manifestation pour rejeter la Loi d’Amnistie et de Réconciliation Nationale, le président Nicolas Maduro annonce non seulement qu'il ne signera pas cette loi mais qu'en plus il compte la transférer au tribunal suprême de justice », écrit Tal Cual. Une démarche pour invalider le texte et que le chef de l'Etat justifie: selon Nicolas Maduro cette loi sèmerait la division et la haine au Venezuela.
La guerre entre le Parlement et le gouvernement chaviste s'est encore accentuée hier. Malgré la présence de manifestants en faveur du gouvernement, quelques députés de l’opposition sont parvenus à accéder au Conseil national électoral pour y déposer pour la troisième fois une demande de référendum sur la révocation du Président, rapporte El Nacional. « Une rébellion constitutionnelle », selon Nicolas Maduro qui en a profité pour annoncer un projet pour réduire encore plus les prérogatives des parlementaires.
Colombie : la Cour constitutionnelle favorable au mariage gay
Six des neuf magistrats de la Cour constitutionnelle colombienne ont révoqué une requête contre l’égalité des droits au mariage des couples hétérosexuels et homosexuels. Une étape décisive vers une légalisation de ce type d’union. « La décision de la Cour sur le mariage gay garantit enfin l’égalité devant la loi », se réjouit aussi l'éditorialiste d'El Tiempo. Désormais, « la voie est ouverte pour que le mariage entre personnes du même sexe soit approuvé ». En novembre dernier, cette même Cour a déjà approuvé le droit à l’adoption pour les couples homosexuels, rappelle El Tiempo. C’est donc une suite logique. « Désormais, il s’agit de légiférer sur ce sujet pour que des querelles, qui semblent d’une autre époque, prennent fin », estime le journal.
La guérilla ELN et le gouvernement colombien lanceront des pourparlers de paix
« Alors que dans la région d’El Choco la tension entre l'armée colombienne et l'ELN est à son comble, la guérilla a annoncé que la première phase du dialogue avec le gouvernement se tiendra en Equateur », nous apprend El Espectador. Ces discussions débuteront courant mai, comme l'avaient souhaité les autorités colombiennes qui attendaient une annonce dans ce sens de la part de la guérilla. Pour El Espectador, il était important que la décision intervienne maintenant afin de maintenir l’élan populaire en faveur de la paix dans une Colombie gangrénée par la violence depuis plus de 50 ans.