Brésil: le rapporteur parlementaire porte un nouveau coup dur à Dilma Rousseff

La procédure de destitution de la présidente brésilienne Dilma Rousseff vient de franchir une nouvelle étape. Avant le vote des députés, une commission spéciale du Parlement est chargée d'examiner la procédure et son rapporteur s'est prononcé, mercredi 6 avril, en faveur de la destitution. Un nouveau coup dur pour la dirigeante.

Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona

La position de Dilma Rousseff devient de plus en plus intenable. Très attendu, l'avis du rapporteur ne l'a pas épargnée. Devant la commission spéciale parlementaire chargée d'étudier la recevabilité des accusations portées contre la présidente, Jovair Arantes s'est dit favorable à la poursuite de la procédure de destitution.

Une séance très mouvementée, menée tambour battant par le rapporteur, bien conscient que sa prise de position, en faveur de la destitution, risque de bouleverser le pays. « Ma mission n'a pas été facile. Certains diront de moi que je suis un héros. D'autres diront que je suis un putschiste. Je suis sûr que je vais réveiller les émotions de chaque citoyen brésilien, les pires comme les meilleures », a-t-il commenté.

Le vice-président également menacé

Les 65 parlementaires de la commission spéciale devraient se prononcer en début de semaine prochaine, pour décider s'ils suivent l'avis du rapporteur de soumettre au vote de l'ensemble des députés la destitution de la chef de l’Etat.

L'incertitude ne cesse de grandir. D'autant que le vice-président, Michel Temer est lui aussi visé par une demande de destitution, à l'initiative d'un juge de la Cour suprême. Or ce serait à lui de prendre les rênes du pays, si Dilma Rousseff était destituée.

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