Jeudi le tribunal suprême a dessaisi le juge chargé d’enquêter sur l'ancien président Luis Ignacio Lula da Silva. Il est reproché à Sergio Moro d'avoir rendu public l'enregistrement d'une conversation entre Lula et Dilma Rousseff.
La présidente annoncera demain la nomination de plusieurs ministres, pour remplacer ceux qui ont claqué la porte. Ces nominations font l'objet de tractations avec les différents partis, en prévision du vote parlementaire sur la procédure de destitution qui vise Dilma. Dans son éditorial Estadao de Sao Paulo dénonce avec virulence « les margoulins de Planalta »,le palais présidentiel. : « On peut dire que le mandat de Dilma est suspendu à la satisfaction des parlementaires : seront-ils contents -ou pas- de ce que les "trafiquants de conscience", Lula en tête, vont leur offrir en échange de leur voix ? »s'interroge le journal, qui s'indigne : « Le plus honteux, c'est que cette stratégie de cooptation basée sur la corruption des valeurs morales qui devraient prévaloir dans les affaires publiques (…) est ouvertement discutée dans les cercles politiques. »
Mexico en guerre contre la pollution
« Aujourd'hui on ne roule pas », l’expression fait la Une de nombreux journaux mexicains. C’est le nom du programme établi par la Commission environnementale de la mégalopole pour lutter contre la pollution. Il prévoit que du 5 avril au 30 juin les voitures devront rester au garage un samedi et un jour de semaine par mois. Les deux roues sont aussi concernés.
Criterio estime que c’est une punition pour les citoyens : « Pour un gouvernement autoritaire comme celui du Mexique la faute revient toujours aux citoyens. Si les autorités n’ont pas su ou n’ont pas voulu développer un système efficace de transports en commun, il n’y a qu’à interdire aux citoyens de prendre leur voiture ».
Le chef du gouvernement du district fédéral de Mexico, Miguel Angel Mancera, s’en défend : « Il est clair que c'est une question de santé publique qui ne peut plus attendre, nous ne pouvons pas rentrer dans des considérations politiques alors que la santé des gens est en jeu ; les critiques seraient bien plus sévères si nous ne faisions rien. », des propos à retrouver dans Milenio
Le quotidien nous apprend par ailleurs que « Mexico est la capitale mondiale des embouteillages ». Ses habitants passent 219 heures par an dans la circulation selon une étude de la société Tom Tom Traffic citée par le journal.
Qui dit circulation dit pollution et Le quotidien El Universal aborde les risques en matière de santé. Une étude souligne notamment les risques d’augmentation des cas d’asthme. Et en termes de mortalité due à cette maladie, le Mexique se situe au 7e rang mondial, apprend-on dans l'article.
En Colombie le chemin vers la paix avec l’ELN sera difficile
Le gouvernement a annoncé des négociations avec la guérilla, mais comme le rapporte le site anglophone Columbia reports « L'armée colombienne poursuivra ses offensives militaires contre les rebelles de l'ELN malgré l'annonce mercredi des discussions de paix ». Des propos tenus par le ministre de la Défense et repris par Frank Pearl le négociateur en chef du gouvernement dans La Vanguardia « les négociations avec l'ELN se feront pendant le conflit ».
Les négociateurs reconnaissent par ailleurs qu'ils ne savent pas combien la guérilla détient d'otages, ce qui rend difficile d'exiger leur libération préalable à des discussions. C'est à lire sur le site Elsalvador.com
Aux États-Unis, le débat sur le salaire minimum agite la presse
La Californie va faire passer ce salaire de 10 à 15 dollars de l'heure. C’est du jamais vu, une augmentation énorme et très risquée selon le commentateur Charles Lane du Washington Post qui estime que « La Californie n’a aucune idée de ce dans quoi elle se lance, tout simplement parce qu’il n’existe pas de précédents desquels nous pourrions tirer des leçons ».
Les détails de la mesure sont à retrouver dans le San Francisco Chronicle
Une mesure saluée par les démocrates, Bernie Sanders en tête. Le candidat de la gauche américaine souhaiterait que la mesure s'applique à tout le pays - le salaire minimum fédéral est aujourd'hui de 7,25 dollars.
« Comment le mouvement pour le salaire minimum s’est imposé », c’est la question à laquelle répond le New Yorker, avec une analyse qui retrace le chemin parcouru ces dernières années.