A la Une: Dilma Rousseff assure que « les JO vont se dérouler en paix »

La présidente brésilienne a donné une interview à la presse étrangère. C’est une première depuis le début de la crise politique provoquée par le scandale de corruption et le lancement de la procédure de destitution. Selon O Globo, la répercussion internationale de l’affaire Petrobras a obligé Dilma Rousseff à s’adresser aux médias étrangers. Sur le fond, rien de nouveau, écrit le journal. La présidente persiste et signe: la procédure de destitution à son encontre manque de bases légales et sa démission forcée sans justifications s’apparente, selon elle, à un « coup d’Etat ». Dilma Rousseff a profité de cet entretien collectif pour assurer les journalistes que les JO de Rio de Janeiro ne seront pas impactés par la crise politique. « Ils vont se dérouler en paix », affirme la présidente brésilienne, cité par O Globo.

Autre sujet dans la presse brésilienne, la fameuse liste du constructeur Odebrecht. Plus de 200 parlementaires auraient bénéficié des pots-de-vin de ce géant de BTP. Odebrecht est d’ailleurs le maître d'œuvre de nombreux chantiers olympiques. Du coup la publication de cette liste « explosive » selon Folha de São Paulo a fait l’effet d’une bombe au Congrès de Brasilia. C’était le principal sujet de conversation dans les couloirs du Parlement, écrit O Globo. « Il va y avoir un problème pour tout le monde », estime un dirigeant de l’opposition interrogé par O Globo. Mais il faut des sanctions, poursuit-il. Du côté du PT, le Parti des travailleurs, on est presque un peu soulagé, écrit O Globo. Car sur la fameuse liste des députés qui auraient peut-être perçu des pots-de-vin de l’entreprise Odebrecht se trouvent également des représentants de l’opposition.

D’après l’hebdomadaire Carta Capital, l’affaire Petrobras et l’enquête de la justice ont déjà provoqué des incidents dans les écoles. A Curitiba, siège de l’enquête « Lava Jato », une professeure d’école a été harcelée par des élèves et des parents d’élèves après avoir pris position contre la procédure de destitution. « L’intolérance politique arrive dans les salles de classe », titre Carta Capital.

La doctrine du tango

Barack Obama qui danse le tango en Argentine, c’est aussi à la Une de la presse américaine. Selon le site d’information Politico, il convient désormais de parler d’une doctrine du Tango. De quoi s’agit-il ? Contrairement aux penchants isolationnistes d’un Donald Trump, d’un Ted Cruz ou encore d’un Bernie Sanders, le président américain emploie une diplomatie douce (« soft diplomacy ») pour séduire le public local. Et c’est très bien comme ça, estime Politico. Il sait que cette approche ne plaît pas à tout le monde, mais la réaction de ses adversaires ne fait que l’encourager à poursuivre sur cette voie.

Mais le président américain n’a pas seulement dansé le tango en Argentine. Il a aussi fait une annonce importante lors de son séjour à Buenos Aires. Alors que le pays commémorait le 40e anniversaire du coup d’Etat, Barack Obama a promis l'ouverture d'archives militaires et de la CIA sur la dictature en Argentine. La presse argentine, à l’instar de Clarin, salue cette annonce. « Le coup d’Etat en Argentine s’était fait avec l’appui politique et économique des Etats-Unis ». Il n’empêche, poursuit le journal, c’est finalement la Russie qui est devenue le meilleur allié international de la dictature argentine. Il est donc urgent de demander aussi l’ouverture des archives à Moscou, conclut Clarin.

Les Rolling Stones à la Havane

La Havane est en effervescence, car les Rolling Stones y jouent vendredi 25 mars 2016, c’est le dernier concert de leur tournée latino-américaine. Et ça fait bien sûr la une de la presse locale. Ils sont déjà à Cuba, titre l’organe officiel Granma, en publiant une photo des quatre musiciens à leur arrivée à l’aéroport. « C’est un plaisir d’être à Cuba », déclare Mick Jagger dans Granma. En ajoutant: nous allons donner un show spécial pour les Cubains. Depuis quelques jours déjà, les fans des Rolling Stones commencent à arriver de tous les coins de l’île, constate Granma, parlant d’un véritable « pèlerinage » vers La Havane. C’est à partir de 20h30 (heure locale) que le groupe mythique montera sur scène pour un concert de deux heures et demie avec, précise Granma, l’équipement technique le plus moderne au monde.
 

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