Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Seule démocrate à s'adresser aux 18 000 membres de l'AIPAC, Hillary Clinton avait la salle pour elle car une majorité des juifs américains tend à voter démocrate. Elle en a donc profité pour attaquer ses rivaux républicains, en ciblant tout particulièrement sans le nommer Donald Trump qui avait affirmé vouloir rester neutre dans le conflit israélo-palestinien, afin de pouvoir négocier un accord entre les deux camps. « Oui, nous avons besoin d'une main ferme, pas d'un président qui dit qu'il est neutre lundi, pro-Israël mardi et Dieu sait quoi mercredi, parce que tout est négociable », a-t-elle fustigé.
Les projets de Trump en politique étrangère
Utilisant pour la première fois un téléprompteur, Donald Trump a prononcé un discours qui n'avait rien de neutre et aurait pu être écrit par Benyamin Netanyahou : abrogation de l'accord iranien, soutien renforcé à Israël, transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem. « Quand je deviendrai président, le temps où Israël était traité comme un citoyen de seconde zone prendra fin dès le premier jour », a-t-il déclaré.
Surprise des médias qui s'attendaient à ce que Donald Trump soit hué. Or, il a été fréquemment interrompu par des applaudissements et même des ovations debout. Mais un groupe de rabbins a quitté la salle à son arrivée, l'un d'eux criant, avant d'être expulsé : « N'écoutez pas cet homme : il est mauvais. Il inspire les racistes et les sectaires. »