Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Avec son tee-shirt demandant la libération de l'opposant Leopoldo Lopez, Alejandra ne manque aucune manifestation de l'opposition : ce samedi, elle est venue demander à Nicolas Maduro de renoncer « avant que la situation ne soit pire encore ». « C'est une opportunité que l'on te donne : Nicolas Maduro, renonce ! Renonce avant que la situation ne devienne plus chaotique qu'elle ne l'est déjà ! Aujourd'hui, nous lançons un premier signal oral, et avec cet appel, nous ne portons préjudice à personne. Nous venons lui donner une chance de réfléchir et de devenir un vrai homme politique qu'il n'a jamais été jusque-là. »
Le départ volontaire du président est un scénario difficile à imaginer pour Ricardo. Lui a déjà la tête dans un référendum révocatoire contre Nicolas Maduro. Car c'est pour lui la seule chance de faire partir le président. « Si l'opposition a réussi à organiser un référendum révocatoire contre Hugo Chavez en 2004 alors qu'il était très populaire, note-t-il, cela sera beaucoup plus facile aujourd'hui contre Nicolas Maduro que personne n'aime. Ce n'est pas une obligation de descendre dans la rue pour se mobiliser. Le 6 décembre dernier, ça a été la même chose : l'opposition n'a pas fait campagne et la victoire aux législatives a été indiscutable. Donc je suis sûr que quand le référendum révocatoire va être activé, les gens viendront en masse pour signer puis pour voter. »
De l'autre côté de la ville, les chavistes ont également manifesté ce samedi. Nicolas Maduro avait appelé à se mobiliser contre le décret renouvelé par Washington qualifiant le Venezuela de « menace contre la sécurité américaine ».