Avec notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard
Dilma Rousseff s’est rendue de Brasilia à la banlieue de São Paulo pour passer une heure en compagnie de Lula et de sa famille, en signe de solidarité. Dilma Rousseff considère l’interpellation de Lula comme une « violence injustifiable ».
L’ancien président a été interrogé dans le cadre du scandale de corruption à Petrobras – la compagnie pétrolière publique – une affaire qui défraie la chronique depuis plus de deux ans au Brésil, et dans laquelle sont impliqués plusieurs proches du pouvoir.
Les enquêteurs soupçonnent Lula d’avoir reçu des avantages en nature de la part des grandes entreprises qui ont déjà avoué leur participation dans ce scandale. Une thèse que réfute Lula avec véhémence. Pour se partisans, il s’agit d’un complot pour chasser la gauche, au pouvoir depuis 13 ans.
Et Lula contre-attaque : il assure qu’il est plus honnête que le magistrat qui prétend le juger, qu’il est prêt à parcourir le pays, du Nord au Sud, pour mener campagne comme au bon vieux temps, et tenter de revenir aux affaires. Une sorte de quitte ou double pour le leader de la gauche brésilienne, rattrapé par les affaires.