Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
C'est la voix éraillée par les multiples meetings de campagne qu'Hillary Clinton s'est présentée devant 5000 New-Yorkais, venus l'applaudir à quelques blocs du complexe immobilier de son grand rival, Donald Trump. Confortée par sa solide victoire lors des primaires du « Super Tuesday », la candidate démocrate se pose en rassembleuse et réserve ses piques au milliardaire, moquant par exemple son idée de construire un mur à la frontière mexicaine : « Au lieu de construire des murs, on devrait plutôt briser les barrières qui empêchent les familles et notre pays d'avancer. »
Premier obstacle à dépasser pour la candidate qui n'hésite plus à porter son discours très à gauche, sur le terrain de son rival démocrate Bernie Sanders : l'augmentation du salaire minimum.
► A (RE)ECOUTER : Primaires aux Etats-Unis: qui arrêtera Clinton et Trump? (Décryptage)
« La classe moyenne a besoin d'une augmentation [de ses revenus], a déclaré l'ex-secrétaire d'Etat. Je suis la seule candidate à avoir dit que j'allais augmenter les revenus mais sans taxer plus la classe moyenne. »
Soutiens locaux
Dans le public, composé essentiellement de travailleurs et de membres des syndicats, le discours fait mouche. D'autant plus à New York où le coût de la vie est prohibitif. « Avec l'inflation dans l'ensemble des Etats-Unis, c'est vraiment difficile de vivre [en étant payé) seulement 8 ou 9 dollars par heure. Un salaire minimum de 15 dollars serait bien plus juste... »
New York se prononcera le 19 avril prochain pour son candidat favori. Mais Hillary Clinton a peu de souci à se faire dans cette circonscription où le maire Bill de Blasio et le gouverneur de l'Etat de New York soutiennent sa candidature.