Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le vainqueur incontestable de la soirée a été Marco Rubio pour qui c'était un peu le rendez-vous de la dernière chance. Il a fait preuve contre Donald Trump d'une pugnacité qu'on ne lui connaissait pas et qui a redonné du souffle à sa campagne.
Trump a été constamment sur la défensive, étant également attaqué par Ted Cruz. Rubio a accusé le favori d'avoir un programme flou et incohérent et de répéter inlassablement les mêmes slogans, alors que Cruz n'a cessé de le décrire comme un faux conservateur.
Trump toujours la tête haute et la moue à la bouche s'est moqué de Rubio, « l'imposteur », et de Cruz, le « menteur ». Interrogés sur le cessez-feu qui doit entrer en vigueur en Syrie, le magnat de l'immobilier n'y croit pas et Ted Cruz est sceptique: il doute que le cessez-le-feu sera respecté et accuse Rubio et Trump d'être associés à l'échec de la politique de l'administration Obama au Moyen-Orient. « Un des gros défis avec Donald et le sénateur Rubio, c'est que tous les deux ont été constamment d'accord avec Hillary Clinton et Barack Obama », a clamé Ted Cruz.
On saura ce mardi 1er mars, alors qu’onze Etats vont voter, si les coups portés par Rubio et Cruz contre Trump ont altéré son statut de favori.