Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le pape François ne se mêle pas de politique, mais sa petite phrase sur le programme du candidat Trump a provoqué un affolement dans la campagne électorale américaine.
Le milliardaire a immédiatement réagi, dans une longue improvisation publique dont il a le secret : Donald Trump tour à tour menaçant ou se présentant comme une victime. Ce qui est certain, c’est que le magnat de l'immobilier n'a pas l'habitude d'absorber les critiques, et que l'humilité n'est pas sa qualité première.
« Si d'aventure le Vatican est attaqué par les terroristes de l'Etat islamique, je vous promets que le pape regrettera, et se mettra à prier pour que Donald Trump soit président ! Pour un leader religieux, remettre en question la foi d'une personne est une honte », a-t-il tancé.
Si tous les candidats républicains ne proposent pas de construire un mur à la frontière sud des Etats-Unis, Ted Cruz et Marco Rubio, par exemple, ont un programme tout aussi sévère. Et ils étaient très ennuyés par le point de vue du Vatican... jouissant à la fois de la critique lancée contre leur adversaire, et tentant maladroitement de faire la différence entre la politique et la foi chrétienne dont ils se revendiquent.
Quant aux partisans de Donald Trump, ils ont tenté de retourner cette affaire à leur avantage, estimant que les propos du pape François allaient faire encore monter leur candidat dans les sondages.