avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
C'est un pari que Jeb Bush n'est pas sûr de gagner. Il n'est en effet pas certain que l'ex-président George Bush, son frère aîné, soit un réel atout dans la campagne. Une partie de l'électorat s'est détournée après l'intervention américaine en Irak en 2003, et le chaos qui a suivi.
Toutefois lorsque Donald Trump, brisant un énième tabou, a accusé George Bush ne pas avoir été capable d'assurer la sécurité des Etats-Unis au moment des attentats du 11 septembre, le milliardaire a été hué lors du dernier débat.
En toute logique, George Bush a évoqué cette époque avant de critiquer Donald Trump, sans le nommer. « Je le comprends, les Américains sont frustrés et en colère... mais nous n'avons pas besoin, dans le bureau ovale, de quelqu'un qui reflète et aggrave nos colères et nos frustrations... Nous avons au contraire besoin de quelqu'un qui règle les problèmes... Et c'est Jeb Bush ! »
Jeb Bush en perte de vistesse
Dans la situation où se trouve Jeb Bush, il a peu à perdre. L'ancien gouverneur de Floride est mal placé après les scrutins de l'Iowa et du New Hampshire. Il doit absolument obtenir à présent de meilleurs résultats...
L'objectif de Jeb Bush est de montrer qu'il est le recours du parti républicain contre Donald Trump, le milliardaire populiste, et contre Ted Cruz à l'extrême-droite. Mais pour cela Jeb Bush doit encore éliminer son ancien fils spirituel Marco Rubio, et le modéré John Kasich.