Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
À La COP21 en décembre dernier, le Canada a impressionné le reste du monde par sa détermination à lutter contre les changements climatiques. Face à l’Alberta, dont une grande partie de l’économie dépend de l’exploitation pétrolière, le Premier ministre Justin Trudeau a plus de difficultés à maintenir cette position. D’un côté, le gouvernement albertain réclame son appui pour construire un pipeline pour exporter le pétrole de l’Ouest vers l’Est ; de l’autre, une partie du Québec refuse une infrastructure liée à une ressource aussi polluante. Le Premier ministre, lui, louvoie et ne se prononce pas.
Même attentisme dans le dossier de lutte contre le groupe Etat islamique. En campagne électorale, les libéraux annonçaient que les avions canadiens ne participeraient plus aux bombardements de la coalition internationale. Dans les faits, les CF-18 continuent leur mission, même si le gouvernement a répété à plusieurs reprises que le Canada va s’impliquer d’une autre façon. Comment ? Tout le monde l’ignore pour l’instant.
Concilier les intérêts divergents de plusieurs groupes ou de différentes régions du pays n’a donc pas l’air de tout repos pour Justin Trudeau.