Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
La lettre de Pierre-Louis Opont envoyée à Michel Martelly est datée de jeudi 28 janvier, mais elle a été rendue publique ce vendredi matin. Dans ce bref courrier, le président du Conseil électoral écrit que sa démission est motivée par « des événements tragiques indépendants de [sa] volonté qui ont rendu impossible sa mission », à savoir donc la tenue des scrutins qui permettent l'installation d'un nouveau président de la République le 7 février.
Ce départ enterre définitivement le Conseil électoral provisoire très décrié. Quatre des neuf conseillers avaient déjà démissionné. La refonte du CEP était devenue une évidence face aux critiques de l'opposition et de la société civile. Mais composer un nouveau Conseil est désormais l’un des points qui doivent être négociés entre les acteurs impliqués dans la crise.
Les discussions entre l'exécutif, le Parlement, les partis et la société civile n'ont pour l'heure pas encore abouti. Or le temps presse pour trouver ce plan de sortie de crise devant gérer l'intérim, car le mandat du président s'achève dans neuf jours.