La guerre de Sécession s’est terminée en 1865, mais elle fait toujours battre le cœur de Quentin Tarantino. Dans Les 8 salopards, l’enfant gâté du cinéma américain nous fait revivre ses derniers soubresauts. Les 8 salopards, ce sont huit mercenaires qui, le temps d’une tempête de neige, trouvent refuge dans une ferme, perdue dans les montagnes.
Un hommage aux « Douze Salopards »
Bien sûr, le nouveau Tarantino est un hommage aux Douze Salopards de Robert Aldrich. C’est un mélange d’érudition cinéphile et d’ultra violence, de bavardage et de barbarie. 2 heures 50 de film qui commencent par un huis clos à la Agatha Christie et se terminent en bain de sang.
Revisiter l'histoire
Tarantino a toujours aimé revisiter l’histoire, utiliser le cinéma pour offrir vengeance aux minorités opprimées – comme ici les Noirs massacrés pendant la guerre de Sécession. Mais jamais, il ne s’est aventuré si loin : la violence des 8 Salopards, sa misogynie assumée, son goût décontracté de la torture choquent même chez l’auteur de Reservoir Dogs. Sans oublier un scénario bizarrement bâclé et des acteurs formidables, mais qui cabotinent un peu à vide. Tant et si bien que, à la fin du film, les geysers de sang ne semblent plus être qu’un moyen de rassurer les fans.