Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
« Arrêtez Opont », le président du Conseil électoral provisoire, et « arrêtez Martelly », le président de la République. Les slogans des manifestants ne changent pas car leur colère contre les résultats électoraux ne faiblit pas. Certains dénoncent aussi l'ingérence de la communauté internationale dans le processus électoral.
« Ils ont volé le vote de la population, dénonce Pierre Jacquelin. Ce gouvernement de facto veut placer ses hommes. On manifeste pour que nos droits soient respectés et on demande à l'international de respecter nos droits comme le sont les droits de leurs citoyens chez eux. On sait qu'on est un petit pays, on est conscient qu'on ne peut pas avancer sans l'aide des grandes puissances mais il ne faut pas que ces grandes puissances nous imposent des choses pour violer nos droits. »
Aucun manifestant ne croit qu'il est possible d'organiser le second tour de la présidentielle le 27 décembre. Ils réclament tous une commission indépendante pour enquêter sur les accusations de fraudes. Une revendication partagée par Jude Célestin qui n'a donc pas débuté sa campagne. Dans ce contexte de crise, il est donc difficile d'imaginer que le second tour de la présidentielle se tienne dans dix jours en Haïti.