De notre correspondante à Los Angeles, Tessa Grauman
Le vaste auditorium de la Maison des étudiants n'était pas assez grand pour accueillir le millier de personnes venues saluer la mémoire de Nohemi Gonzalez. Au premier rang : sa famille, d'origine mexicaine. Les témoignages se succèdent, des professeurs, des camarades, sa sœur et son petit ami. Ils racontent en retenant leurs larmes, qui était Nohemi, 23 ans, passionnée par ses études de design.
Ally et Ryan étaient en troisième année avec elle. « Nohemi était une des personnes les plus talentueuses que je connaissais, elle était un modèle pour nous. Toujours gaie, je ne l'ai jamais vue en colère ou énervée. On a perdu une étoile, elle restera dans notre cœur. »
« Sortis profiter de leur jeunesse »
Après la cérémonie, la foule rassemblée sur une esplanade, s'est longuement recueillie une bougie à la main. Aux côtés de la famille de Nohemi, le responsable du département design de l'université, Martin Herman : « On a été très émus par le soutien qu'a manifesté toute la communauté, et par la présence du consul français également. »
Nohemy serait la seule citoyenne américaine morte dans les tueries de vendredi dernier. Peggy Murphy Hayden est administratrice à l'université de Long Beach : « Ça ne change rien, quel passeport ils avaient, ils étaient sortis s'amuser, profiter de leur jeunesse. Et c'est ce qu'ils avaient de mieux à faire. Et c'est terminé ! »
Vendredi soir, Nohemi était sortie avec deux autres élèves de son université. Ces dernières ne savent pas encore si elles vont rester à Paris jusqu'à la fin de leur programme ou si elles vont repartir aux Etats-Unis.