Avec notre envoyée spéciale à Petite-Rivière de l’Artibonite,Stefanie Schüler
« Je suis Jean-Robert d'Or, candidat au Sénat pour le département de l'Artibonite. »
RFI : Comment ça s'est passé ici chez vous la journée du 9 août [premier tour des élections législatives en Haïti, NDLR] ?
« C'était une journée terrible. Moi je n'ai jamais vu ça, affirme le candidat. Les gens étaient prêts à aller voter... » Mais à la mi-journée, les incidents se sont produits, poursuit James Archibald, candidat lui à la députation sous la bannière de la plateforme politique LAPEH. « Je n'ai même pas eu le temps de voter ce jour-là. Je m'apprêtais à voter avec mon équipe et les bureaux commençaient à tomber », témoigne-t-il.
RFI : A tomber ? C'est-à-dire ? « Ça veut dire que les bureaux sont vandalisés », précise-t-il.
Sécurité renforcée
Seuls deux policiers étaient présents à Petite-Rivière le 9 août dernier. Pour ce dimanche, les autorités électorales et les forces de l'ordre ont promis une amélioration des conditions sécuritaires. Mais les habitants et les candidats aux différentes élections restent sceptiques. « On est très inquiet. On est confiant comme candidat dans le fait qu'on peut gagner les élections. Mais on est très inquiets, répète James Archibald. La chose la plus importante c'est que les candidats qui ont créé le désordre le 9 août n'ont pas été sanctionnés. Ça laisse le champ libre à ces gens-là pour récidiver. Et moi je pense que ça peut être une bonne journée comme je le souhaite. Ou une très mauvaise journée comme ça paraît que ça pourrait être. »