Avec notre envoyé spécial à Cochabamba, Reza Nourmamode
Ils sont environ 2 000 délégués, venus de 48 pays, réunis dans la ville bolivienne de Tiquipaya, près de Cochabamba. Des représentants de syndicats, d'associations, des scientifiques, ou encore de simples militants écologistes. Tous sont venus plancher autour d'un axe principal : trouver des modèles de développement alternatifs au capitalisme, désigné coupable numéro 1 du réchauffement climatique.
Parmi les pistes de travail, il y a la récupération des savoirs et des technologies indigènes.
« Par exemple, à partir de l'oignon, à partir de l'ail, on peut produire des pesticides naturels, explique Humberto Camacho, de l'université de Californie. Nous devrions récupérer ces techniques basiques. Nous n'avons pas besoin de science-fiction. Il faut simplement améliorer ce que nous avons déjà et le rendre plus technique, plus durable. »
Limiter le réchauffement à 1,5 degré d'ici à 2100
La conférence bolivienne demandera également des engagements pour limiter à moins de 1,5 degré le réchauffement climatique d'ici à 2100. Reste cependant à connaître la portée des conclusions qui seront rendues ici.
En 2010, lors du précédent sommet similaire en Bolivie, l'une des propositions phares avait été la création d'un Tribunal international de justice climatique. Une idée qui n'a pas beaucoup avancé depuis et qui est d'ailleurs encore au menu des débats cette année.
Enfin, l'autre objectif de cette conférence est évidemment de préparer la COP 21 qui s'ouvre le 30 novembre à Paris. Quelque 195 États et l'Union européenne tenteront, sous égide de l'ONU, de s'accorder pour limiter le réchauffement planétaire, lié aux émissions de gaz à effet de serre.
C'est le ministre français des Affaires étrangères qui a inauguré le sommet. Laurent Fabius a assuré que la voix des peuples et de la société civile serait prise en compte.