Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
« Obama go home », « Obama retourne chez toi », c’est par ce slogan affiché tout au long de son parcours que le président américain a été accueilli dans cette petite ville très conservatrice dont les habitants sont très attachés à leur fusil. Ils reprochent à Obama d’avoir politisé le débat sur les armes et craignent qu’après la fusillade sur le campus de Roseburg, le président rende l’achat d’armes plus difficiles par décret présidentiel sans passer par le Congrès qui refuse un contrôle plus strict.
« Les méchants auront toujours des armes et commettront des crimes, explique cet habitant. La preuve absolue, c’est que cette université était une zone protégée ».
Mais Barack Obama s’est gardé de toute discussion politique au cours des quelques heures qu’il a passé à Roseburg. « Il va nous falloir ensemble, en tant que pays, voir comment éviter que ce genre d’incident se reproduise, mais aujourd’hui ce qui compte, ce sont les familles, leur chagrin et comment nous pouvons les réconforter » a assuré le président américain.
Barack Obama s’est entretenu avec les familles des neuf victimes dans une école. Cependant, quatre sénateurs ont planché sur un projet de loi qui durcirait la législation actuelle sur la vérification préalable des antécédents judiciaires et psychiatriques de tout acheteur d’armes.
→ à (re)lire: Tuerie en Virginie: le débat sur les armes relancé aux Etats-Unis