A la Une : débat relancé sur les armes aux Etats-Unis

Après l'assassinat de 9 personnes sur un campus universitaire la semaine dernière, lors d'une fusillade, la presse américaine évoque à nouveau largement la question du contrôle des armes.

Le débat est relancé après chaque fusillade. Pourtant rien ne change. USA Today ne cède pas à la lassitude, et interpelle ses lecteurs : « Il est facile d'être en colère et démoralisé ». « Mais pendant que les législateurs à Capitol Hill [où se situe le Congrès, à Washington], faibles et intimidés devant le lobby des armes, s'opposent au changement » au niveau national, « au moins quelques Etats américains se bougent et tentent de limiter la violence armée qui tue chaque jour 89 Américains ». Le journal cite quelques exemples d'Etats qui ont renforcé les contrôles sur la vente des armes : le Colorado, le Delaware, le Connecticut, ou encore l'Etat de New York.

Dans le même journal, une tribune défend l'opinion opposée, c’est à dire en faveur d'une législation plus souple sur les armes. L’argument est bien connu. Pour le directeur de la communication de l’association Gun Owners of America (propriétaires d’armes d’Amérique), « ces incidents pourraient être évités si les victimes n'étaient pas désarmées ».

USA Today balaye cet argument : « ce n'est pas parce qu'on ne peut pas éviter toutes ces fusillades, qu'on ne devrait pas essayer d'empêcher chacune d'entre elles. », écrit-il.

Au lieu de répéter encore les arguments pour et contre le contrôle des armes, le Washington Post fait part de sa tristesse. Le quotidien dresse la liste des victimes de la semaine dernière, et publie le nom des victimes d'une dizaine d'autres fusillades, dont Columbine, en 1999, Virginia tech, en 2007, Aurora et Sandy Hook, en 2012... « Malheureusement, la liste est loin d'être exhaustive », souligne le journal, qui poursuit : « notre espoir, c'est de ne jamais indifférents à ces évènements, évitables et terribles ».

Au Guatemala, 300 000 personnes sur des terrains à risque

Au Guatemala, le glissement de terrain survenu jeudi dernier près de la capitale Guatemala City, est un « drame évitable », soutient Prensa Libre. On compte 131 morts, et près de 150 disparus.

Le quotidien Siglo 21 salue le mouvement de solidarité qui a lieu dans le pays après ce drame. Mais il rappelle cette évidence : « les pentes des ravins et le lit des rivières ne sont pas des endroits pour construire des maisons ». Pourtant, « rien que dans la région de la capitale, 300 mille personnes vivent sur des terrains à haut risque ». Le Guatemala choisira le 25 octobre son prochain président. Alors Prensa Libre appelle les politiques à leurs responsabilités : « il est urgent que les candidats à la présidence fassent connaitre leurs propositions pour résoudre ce problème qui concerne tout le pays », écrit l'éditorialiste du quotidien.

Elections en Argentine : un absent remarqué

On vote aussi le 25 octobre en Argentine. Les électeurs doivent choisir un successeur à la présidente Cristina Fernandez de Kirchner. Le candidat de son camp, Daniel Scioli, fait figure de favori. Hier, pourtant, le gouverneur de Buenos Aires était absent du tout premier débat présidentiel télévisé de l’histoire de l’Argentine. Le favori de l'élection était à un festival de rock, rapporte Clarin. « Tout est dit », pour le quotidien régional Los Andes.

Le quotidien Clarin publie une photo du pupitre vide de Daniel Scioli, et poursuit la réflexion : « Ce pas en avant [pour la démocratie argentine] est demeuré incomplet parce que le candidat de la majorité, celui qui est en tête dans les sondages, a décidé de s'absenter ».

Mais même ce rebondissement médiatique ne convainc pas Pagina 12. L'éditorialiste du quotidien argentin regrette une campagne « apathique », marquée par des promesses « abstraites » et des spots de campagne sans imagination et « répétitifs ».

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