Avec notre envoyée spéciale à New York, Anne Corpet
80% des 240 000 victimes du conflit syrien ont été tuées par le régime de Bachar el-Assad. Ces chiffres ont été répétés toute la semaine à New York par un camp occidental résolument hostile au maintien du président syrien au pouvoir. Mais Walid Mouallem s'est présenté devant l'Assemblée comme une victime : victime du terrorisme, victime de l'ostracisme de nations qui remettent en cause la légitimité de son gouvernement.
« La Syrie ne peut pas mettre en œuvre le processus démocratique alors que les missiles lancés par des terroristes nous assaillent chaque jour », a plaidé le ministre syrien des Affaires étrangères. Il a ensuite assuré que son pays était prêt à participer aux consultations préliminaires souhaitées par l’ONU dans la perspective d'un futur accord de paix.
Sibyllin, il a précisé : « personne n'obtiendra à la table des négociations ce qu'il n'a pas pu obtenir sur le terrain ». Walid Mouallem a qualifié d'inutile les bombardements menés sans coordination avec l'armée syrienne avant de conclure : «les frappes russes sont un exemple de participation efficace à la lutte contre le terrorisme. »