Etats-Unis: de nouvelles exécutions capitales suspendues

La justice de l'Oklahoma a reporté sine die trois exécutions capitales prévues dans cet Etat, en raison d'un doute sur l'un des produits composant l'injection létale administrée aux condamnés à mort. Cette décision intervient trois jours après la suspension in extremis de l'exécution d'un condamné à mort pour les mêmes raisons. Le décès l'an dernier dans l'Oklahoma d'un condamné dans d'atroces souffrances suite à une injection ratée avait suscité une vive émotion et relancé le débat sur les méthodes d'exécution aux Etats-Unis.

La plus haute cour pénale de l'Oklahoma accorde donc un répit à Benjamin Cole, John Grant et Richard Glossip - trois détenus dans le couloir de la mort qui devaient être exécutés respectivement les 7 octobre, 28 octobre et 6 novembre. Leurs exécutions sont désormais suspendues pour une durée indéfinie.

Les juges ont émis des doutes sur un produit utilisé dans l'assemblage de substances mortelles administrées aux condamnés à mort. En avril 2014, l'exécution de Clayton Lockett dans l'Oklahoma, mort dans d'atroces souffrances après 40 minutes d'agonie, à la suite d'une injection ratée, avait provoqué l'indignation et relancé le débat sur les méthodes d'exécution. L'Oklahoma avait alors décrété un moratoire de six mois et une révision de son protocole d'exécution.

Surdosage

Les exécutions de condamnés par injection létales ont été marquées ces dernières années par des problèmes de surdosage, des cas d'intolérance aux hypnotiques ou des erreurs dans la préparation des doses. Les prisons américaines en rupture de stock doivent également face au boycott des firmes pharmaceutiques, en majorité européennes, qui refusent de les approvisionner en produits mortels.

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