Une conférence sur la RCA en marge de l’Assemblée générale de l’ONU

Une conférence des bailleurs de fonds pour la Centrafrique s’est tenue jeudi 1er octobre en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Mais la question de l’aide financière a été occultée au profit de déclarations de soutien au gouvernement de transition et sur la nécessité d’organiser les élections au plus vite alors que le pays est en proie à des violences qui mettent en péril le processus de transition. « La date du 18 octobre pour les élections n’est pas réaliste », a assuré le chef des opérations de maintien de la paix à l’ONU Hervé Ladsous, qui demande à la communauté internationale de redoubler d’effort pour aider la Centrafrique.

Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau

La délégation centrafricaine était venue à New York avec un message d’espoir. Mais le discours a dû être revu en urgence devant les violences survenues cette semaine à Bangui et qui ont pris tout le monde de court à New York.

La Centrafrique a donc demandé un soutien accru de l’ONU. Renforcer le mandat de la Minusca et lever l’embargo sur les armes, donneraient plus de latitude pour combattre les éléments hostiles au gouvernement de transition, ont plaidé les autorités.

Il a bien sûr été également question d’argent lors de cette réunion en marge de l’Assemblée générale. 25 millions de dollars ont été promis par les Américains et les Britanniques pour financer les élections et l’assistance humanitaire. C’est peu au regard des 85 millions de dollars qui manquent toujours pour les programmes de désarmement, de réforme du système sécuritaire, et de bonne gouvernance.

Les bailleurs, comme la Banque mondiale, ont surtout conditionné leur aide à la bonne tenue des élections, alors que la date du 18 octobre initialement prévue doit encore être repoussée du fait des violences. Il y a urgence. Fin décembre, les financements s’arrêteront si un gouvernement issu des urnes n’a pas été élu. Hervé Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix, a insisté, « il ne peut y avoir de troisième transition ».

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