A la Une: le discours du pape salué au Congrès américain

Les éditorialistes saluent le discours du pape au Congrès américain. « C'était la première fois qu'un souverain pontife s'adressaient au Congrès », rappelle Tulsa World, un journal local d'Oklahoma.

« Les points de vue du pape sur des thèmes tels que le changement climatique, l'importance de la famille et de la protection de la vie, le combat contre la pauvreté ou encore l'immigration étaient connus d'avance. Et son discours n'a probablement changé l'avis de personne au Congrès », estime de son côté le Denver Post qui poursuit : « Mais peut-être que son discours a tout de même laissé une trace, non pas par son contenu mais par le style avec lequel le pape a passé ce message ».

« Avec sa voix douce, le Saint-Père a réussi a apporté, durant les 50 minutes qu'a duré son discours, de la solidarité et de la décence dans les murs de ce Capitole qui est d'ordinaire si divisé par des batailles idéologiques et partisanes », constate le Tampa Bay Times. « D'un ton humble, il a rappelé à la première puissance mondiale la nécessité de protéger la vie humaine et la dignité. Mais au lieu de pointer du doigt le Congrès ou l'Amérique en général, François a mis l'accent sur les défis qui ne concernent pas une seule nation, un seul parti, une seule religion mais qui nous concernent tous. C'était un appel rafraichissant à l'unité, un encouragement moral, ô combien nécessaire, à surmonter les divisions de notre Nation ».

Le New York Times aussi salue ce discours papal « plein de passion et pourtant tout en nuances » qui exige « des élus américains d'affronter avec courage les véritables problèmes de la nation et du monde. Ces mêmes problèmes que le Congrès a l'art d'éviter ».

Et enfin le Washington Post écrit : « Ce pape est fort parce qu'il est humble. Son message résonne dans ce monde complexe parce qu'il est simple. François méprise les pièges du pouvoir, du faste et des fanfares. Et ce faisant il ne fait qu'augmenter la puissance de son message. Tous ces mots et ces actions semblent aller dans la même direction ». Et l’éditorialiste de conclure, non sans admiration : « Ce pontife de Rome a une influence exceptionnelle parce qu'il refuse le trône ». 
 
Bolivie/Chili : la CIJ s’empare du conflit frontalier
 
Direction la Bolivie maintenant où l'heure a été à la fête hier. Puisque La Paz estime avoir remporté une première manche juridique dans le conflit qui l'oppose au Chili pour un accès direct à l'Océan Pacifique. La Bolivie a perdu son accès à l'océan Pacifique en 1883, à l'issue d'une guerre contre le Chili. Il y a deux ans, le gouvernement d'Evo Morales a déposé une plainte devant la Cour internationale de La Haye pour que celle-ci ordonne au Chili de négocier avec la Bolivie afin de parvenir à un accord sur la question. Hier, les magistrats se sont déclarés compétents pour juger ce conflit territorial.
 
En Bolivie, on se voit déjà vainqueur de ce conflit vieux de 130 ans. La Prensa écrit par exemple « La Bolivie avance vers la mer » et le quotidien El Deber salue « une décision juridique historique », alors que sur le fond, rien n'est encore réglé. Du côté chilien, on s'en doute, c'est tout l'inverse : El Mercurio regrette un « jugement décevant », tandis que le journal La Tercerra tente de rassurer ses lecteurs en estimant que « la décision des juges de La Haye garantit l'intégrité territoriale du Chili ».
 
Haïti : la campagne pour l'élection présidentielle commence à prendre forme
 
C'est en tout cas ce que constate Le Nouvelliste aujourd'hui, qui rapporte notamment « la multiplication de meetings d'un nombre significatif de candidats, un peu partout à travers le pays ». Pourtant des interrogations sérieuses sur le déroulement du scrutin le 25 octobre demeurent. « Combien de mandataires, c'est-à-dire de représentants des partis politiques, pourront prendre place dans un bureau de vote », c'est la question qui se pose avec 54 candidats à la présidence. « Les parlementaires de la dernière législatures, qui avaient voté la loi sur les partis politiques », une loi qui autorise 20 citoyens de fonder un parti politique, « sont les seuls responsables de cette situation catastrophique », estime l'éditorialiste.

Les bulletins de vote pourraient également poser problème. Le conseiller électoral Ricardo Augustin confirme à Haiti Press Network que le CEP est prêt pour l'organisation de la présidentielle. Ce qui pose en revanche problème, ce sont les bulletins de vote pour le second tour des élections législatives, qui auront lieu le même jour. Ces bulletins sont imprimés à Dubaï, mais pour l'instant, « l'imprimeur ne dispose toujours pas de la liste des candidats qui participeront au second tour ». Les résultats définitifs ne sont en effet toujours pas connus, à cause du nombre élevé de contestations, explique le conseiller électoral à Haïti Press Network.

 

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