Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
La coopération militaire entre Washington et Moscou est au point mort depuis plus d'un an, et l'entrée des Russes en Crimée. Mais devant l'urgence de la situation en Syrie, le dialogue pourrait reprendre. Les conditions toutefois ne sont pas claires. La Russie, par la voix du ministre des Affaires étrangères Sergeï Lavrov, propose une réunion au niveau des états-majors.
Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama, répond prudemment à cette proposition. « Nous restons ouverts à ce que je qualifierais de discussions tactiques et pratiques avec les Russes, indique-t-il. Des conversations qui auraient pour objet de sécuriser les opérations de la coalition contre les terroristes du groupe Etat islamique. »
La Maison Blanche accueillerait donc favorablement un investissement russe dans la lutte contre les terroristes du groupe Etat islamique, mais « si Moscou a l'intention de soutenir Bachar el-Assad, explique encore Josh Earnest, ce serait ajouter à la déstabilisation de la région ». Washington estime en effet que le président syrien est responsable du chaos qui s'est emparé de son pays.
Comment, dans ces conditions, harmoniser les positions ? La Maison Blanche ne semble pas avoir l'initiative, alors qu'elle est sous le feu des critiques du Congrès concernant l'échec patent du programme de formation de l'opposition syrienne.