Venezuela: la contestation s'organise contre l'arrestation d'un opposant

Un rassemblement a été organisé ce vendredi 11 septembre à Caracas, au Venezuela, à l'appel du parti politique de Leopoldo Lopez, Voluntad Popular et de son épouse. Jeudi 10 septembre au soir, ce ténor de l'opposition a été condamné à plus de treize ans de prison. Il a en effet été reconnu coupable d'être responsable des violences lors de la protestation étudiante du 12 février 2014. Les trois mois qui ont suivi furent marqués de manifestations avec des affrontements et un lourd bilan de 43 victimes. Au lendemain du jugement, l'épouse de Leopoldo Lopez a fait part d'une déclaration rédigée par l'opposant, avec à la clé une nouvelle manifestation la semaine prochaine.

Avec notre correspondant à Caracas,  Julien Gonzalez

C'est devant un parterre bien rempli de journalistes que l'épouse de Leopoldo Lopez a pris la parole ce vendredi. Lilian Tintori tient dans sa main une carte de son époux. Avec un message : un appel à une manifestation de l'opposition unie.

« Mes frères et soeurs vénézuéliens : je vous convoque, avec mes frères de la Mud, la coalition d'opposition, à sortir le samedi 19 septembre prochain pour construire notre victoire. A descendre dans les rues en paix et de manière démocratique, aux côtés de nos candidats de l'opposition. »

José fait partie des rares partisans de Leopoldo Lopez présents. Pour ce designer graphique, ce jugement est une décision contre-productive pour le gouvernement.

Enjeux politiques

« C'est une erreur politique de leur part car cette décision est à double tranchant, assure-t-il. Ce qu'ils cherchent à faire, c'est démotiver les gens et leur enlever l'envie d'aller voter. Personnellement, je crois que cela va augmenter les intentions de vote pour l'opposition. Les gens sont obstinés et en ont marre de ce qui se passe dans le pays, et pas simplement les gens ici mais aussi ceux qui vivent là-haut, dans les bidonvilles. »

Et si le Président Nicolas Maduro n'a fait aucun commentaire sur cette décision de justice, la ministre du Système pénitencier estime que ce n'est « pas cher payé ».

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