Au Guatemala, les manifestations ne cessent pas depuis trois jours. Hier, près de 100 000 personnes sont descendues dans la rue pour demander, encore une fois, la démission du président Otto Perez. L’exécutif est touché par un grave scandale de corruption alors que les élections législatives et présidentielles approchent, elles se tiendront le 6 septembre prochain. Dans ce contexte, une immense photo recouvre la Une de Siglo 21, avec ce titre en lettres capitales : « Qu'il s'en aille ! »
 Dans un éditorial, La Hora lance même cet ordre au  président : « démissionnez ». « Pas pour le  bien du pays, puisque ça ne vous intéresse pas, mais au moins pour permettre à  la justice de fonctionner ».
Puisque le président n'a toujours pas quitté son poste, La  Prensa appelle Otto Perez à la raison :  « S'accrocher au pouvoir n'a plus de sens », écrit l'éditorialiste du  quotidien.
Mais pour Siglo 21, « l'intransigeance d'Otto Perez,  son arrogant refus de démissionner » est un « affront à la nation ».  « Non seulement il creuse la tombe de son gouvernement », mais en plus,  selon le journal « son entêtement entraine avec lui la crédibilité d'un  système politique déjà mal en point ». Alors, La Hora le reconnaît, « Il faut aller plus  loin que cette démission ». « C'est notre système politique que nous  devons changer ».
Dix ans après, « Katrina est encore une réalité »
Qu'est-ce qui a changé à La Nouvelle-Orléans depuis dix ans ? Les journaux  américains se posent la question à la veille de l'anniversaire de Katrina. En  2005, l'ouragan a fait près de 1800 morts et laissé sous l'eau près de 80% de la  ville. Pour le Washington Post, « certains utilisent Katrina comme une  métaphore », une métaphore de « l'abandon du gouvernement », mais selon  la journaliste du quotidien, c'est une évidence, « Katrina est encore une  réalité pour La Nouvelle-Orléans ». A l'image de cette  statistique : dans un quartier défavorisé de la ville, 23 % de la population  vivait sous le seuil de pauvreté il y a dix ans. C'est 27 % aujourd'hui,  écrit-elle.
Ses confrères du New York Times admettent que la situation n'est pas  parfaite. Mais ils  ont choisi de souligner les progrès accomplis depuis Katrina. Le quotidien prend pour exemple les prisons de La Nouvelle Orléans. « Le  28 août 2005, la ville avait le nombre de prisonniers par habitant le plus élevé  du pays. La situation était intolérable », dénonce le journal. Aujourd'hui,  les Noirs sont toujours surreprésentés dans les prisons de La Nouvelle Orléans  (ils représentent 60 % des habitants de la ville, mais 85 % des détenus).  Pourtant, le New York Times souligne que la ville a réussi à diviser par  trois le nombre de prisonniers, et à améliorer la vie en cellule. « Il n'y a  pas de victoires faciles à La Nouvelle Orléans », concède le quotidien. Mais  l'éditorialiste en est persuadé, cet exemple des prisons « est un pas  important » pour la ville.
« Les Etats-Unis ont toujours été hostiles aux immigrés »
Les propositions provocatrices du candidat à la primaire républicaine  Donald Trump font toujours réagir la presse. De part et d'autre du Rio  Grande, les journaux reviennent sur la question de l'immigration aux  Etats-Unis. Le journal mexicain El Universal rappelle cette phrase de Donald  Trump : « Le Mexique ne nous envoie pas ce qu'il a de mieux. Nous recevons  ses trafiquants de drogue, ses criminels et ses violeurs ». Dans  une tribune dans le même journal, un avocat mexicain s'insurge :  « avec ces attaques, Donald Trump a convié aux Etats-Unis le monstre du  racisme ».
De l'autre côté de la frontière, le  Washington Post semble lui répondre. « Il est tentant,  écrit une journaliste, de rejeter la responsabilité sur Trump. Mais la  vérité [...] c'est que les Etats-Unis ont toujours été hostiles aux  immigrés ». Elle interpelle ses lecteurs : « Vous connaissez Ellis  Island, à New York [l'île où arrivaient les immigrés jusqu'au début du  XXe siècle], vous connaissez cet endroit que les manuels scolaires  décrivent comme un monument à la gloire de l'immigration ? » En réalité,  fait-elle savoir, « C'est un monument en l'honneur du contrôle aux  frontières ».