Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Après la mort des neuf paroissiens de l’église noire de Charleston, Barack Obama avait une nouvelle fois essayé de convaincre le Congrès de rendre plus difficile l’achat d’une arme, notant le taux élevé de fusillades aux Etats-Unis comparé au reste du monde développé. Il ne savait pas alors que si le jeune suprémaciste blanc, Dylann Roof avait pu se procurer un révolver, c’était parce que le FBI n’avait pu découvrir à temps qu’il n’avait pas le droit d’en acheter un, en raison d’une arrestation pour possession de drogues un mois auparavant.
Aujourd’hui, ceux qui se battent contre une toute nouvelle loi anti-armes disent que les règlements actuels suffisent et que si le FBI avait fait correctement son travail, Dylann Roof n’aurait pas obtenu le revolver avec lequel il allait tuer neuf personnes. Mais le FBI n’a pu découvrir à temps le procès-verbal de l’arrestation de Roof qui au terme des 72 heures requises a pu obtenir son pistolet.
Avec un Congrès républicain très bienveillant à l’égard de la NRA, le lobby des armes, Barack Obama a peu de chance d’obtenir une réforme, d’autant que 47% seulement des Américains y sont favorables.