Avec notre envoyée spéciale à Bogota, Anissa El Jabri
Il est arrivé avec 1 h 30 de retard environ dans la capitale colombienne. C’est que Manuel Valls n’avait pas prévu de se rendre à l’Assemblée hier, le scandale des écoutes de la NSA en a fait un passage obligé. Un sujet de conversation imprévu aussi pour son étape vendredi et samedi en Equateur. Dirigé par l’une des figures de la gauche radicale en Amérique latine, le pays abrite dans son ambassade à Londres depuis maintenant plus de 1 000 jours Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks.
Mais ce sont surtout les relations commerciales bilatérales que vient développer le Premier ministre qui emmène dans ses bagages une délégation d’une quarantaine d’entreprises, de la startup au CAC 40. Tous ont en ligne de mire, surtout, le marché colombien, en croissance régulière depuis plusieurs années. La Colombie est aujourd’hui la troisième puissance économique de la zone, derrière le Brésil et l'Argentine. Et ce malgré l'impact négatif du narcotrafic et surtout le conflit avec les Farc.
Les combats avec les Forces armées révolutionnaires ont en effet repris ces dernières semaines. Manuel Valls doit apporter ce mercredi son soutien aux négociations de paix avec la guérilla marxiste et de l’aide, notamment pour la mise en place d’une future gendarmerie.