Selon El Espectador, alors que s’achevait le 37e cycle de discussions dans le cadre du processus de paix entre les autorités colombiennes et les FARC à La Havane, les représentants cubain et norvégien (les deux pays garants de ce processus) ont annoncé l’accord entre les deux parties pour la création d’une commission de la vérité. Les FARC et le gouvernement colombien se sont engagés à dire toute la vérité sur ce conflit qui dure depuis plus de 50 ans, selon El Pais. Ce qui inclut les graves violations des droits de l’homme et les infractions aux lois humanitaires internationales.
Selon le communiqué, cette commission de la vérité sera extrajudiciaire, c'est-à-dire qu'aucune des découvertes ne pourra faire l’objet de poursuites. Elle sera composée par onze membres et sera fonctionnelle pendant trois ans, précise El Espectador. Mais, petite précision, elle ne sera active qu’à partir du moment où un accord de paix global sera signé entre les FARC et les autorités.
La mise en place d’un tel organisme va permettre de faire la lumière sur un passé douloureux. C’est d’ailleurs le titre d’un article de Semana : « Les vérités embarrassantes du gouvernement et des FARC. » Autorités et guérilla marxiste vont devoir « faire face à leur passé » et « regarder dans un miroir leurs rôles dans les atrocités » commises durant ce conflit, estime Semana. Certes, cet accord n’entrera en vigueur qu’une fois la paix obtenue, mais c’est « un pas historique » qui a été franchi hier.
Le gouvernement va devoir autoriser « la divulgation d’informations relatives à des crimes dits d’Etat », et la guérilla des FARC devra également « reconnaître son rôle ». Un travail indispensable pour rétablir la confiance des Colombiens, et qui s’inscrira également dans le processus de réparation aux victimes de ce conflit, précise Semana. Alors que la situation sur le terrain se dégradait ces dernières semaines, cet accord prouve qu’un « rapprochement entre les deux parties est possible »et même une« accélération des négociations », conclut la revue.
Washington : les données personnelles de 4 millions d'employés fédéraux ont été piratées
Selon le Washington Post, ce sont les Chinois qui auraient piraté ces données. Le quotidien, qui se base sur des déclarations d’un responsable sous couvert d’anonymat, indique que la Chine aurait commencé à fomenter cette cyber-attaque dès le mois de décembre dernier. Le piratage en soit s’est déroulé au début du mois d’avril. C’est le bureau qui gère les effectifs du gouvernement qui a été visé (pour la deuxième fois), précise le Washington Post. Des numéros de sécurité sociale auraient entre autre été volés. Or, ces numéros permettent de faire un ensemble de démarches aux Etats-Unis.
La Chine, toujours dans les pages du Washington Post, n’a pas tardé à réagir et réfute les accusations du quotidien. « Tirer des conclusions hâtives et lancer des accusations sur la base d'hypothèses est irresponsable et contreproductif », n’a pas hésité à déclarer le porte-parole de l'ambassade de Chine à Washington, rappelant que « la législation chinoise interdit la cybercriminalité sous toutes ses formes » et que son pays « fait beaucoup d'efforts pour combattre la cybercriminalité ».
Une affaire rendue publique le jour où l'administration Obama a donné à la NSA l'autorité légale, sans débat public sur un élargissement de ses pouvoirs, afin de surveiller les communications sur internet pour repérer des pirates informatiques travaillant notamment pour des gouvernements étrangers, nous apprend le New York Times.
Les Etats-Unis s’inquiètent de la santé des prisonniers « politiques » vénézuéliens
Après l’appel lancé par le haut commissaire aux droits de l’homme de l’ONU mercredi, c’est désormais le département d’Etat américain qui réclame la libération immédiate de Daniel Ceballos, l’ancien maire de San Cristobal, ainsi que celle de Leopoldo Lopez. Ces dernières semaines, la tension entre les deux pays semblait avoir baissé d’un cran. Mais cet appel risque de nouveau de crisper les autorités vénézuéliennes, selon El Nacional.
Le département d’Etat appelle à la libération de ces deux prisonniers, en grève de la faim. Leur vie serait en danger. Mais il existe peu d’espoir que Caracas ne se plie à cet appel. Le quotidien, ainsi que les familles des prisonniers considérés comme politiques, fondent beaucoup d’espoir sur la rencontre prévue dimanche prochain entre le président Nicolas Maduro et le pape François.