A la Une: Buenos Aires se mobilise contre la violence faite aux femmes

Des centaines de milliers de personnes massées devant le Parlement à Buenos Aires et des manifestations dans d’autres villes et même d’autres pays, comme au Chili, en Uruguay ou encore au Mexique. Cette convocation est une véritable réussite, estime ce matin Clarin, ou encore La Nacion. Même USA Today, le quotidien américain, publie ce matin en Une une grande photo de la foule massée dans les rues de la capitale avec ce titre : « Une marche pour la vie des femmes. » « Non à la violence machiste », titre quant à lui le quotidien argentin Rio Negro. C’est une grande première en Argentine et cela devrait pouvoir faire avancer les choses, estime la presse ce matin.

Dans les pages opinion de La Nacion, la journaliste Luciana Vazquez pose en préambule de son article une question : « Est-ce que les violences faites aux femmes sont un scandale moral contre lequel seules les femmes adultes doivent se mobiliser ? » Eh bien après les marches d’hier, le pays a découvert que ce n’était pas le cas. « De nombreux hommes ont participé à ces manifestations. Des hommes engagés, responsables et même honteux à cause de la responsabilité ancestrale que porte leur sexe dans ces crimes », estime-t-elle. Un problème culturel, précise Luciana Vasquez, et qui va changer après ces marches, selon elle.

« Ce changement commence à la maison », estime une autre journaliste, toujours dans les pages de La Nacion. Pour Carolina Arenes, ce sont les parents qui doivent expliquer et montrer l’exemple. D’ailleurs hier, « les écoles argentines ont profité de la médiatisation de cette marche pour aborder le thème dans les salles de cours », explique-t-elle. Si un changement culturel doit s’opérer, c’est par les futures générations de parents qu’il faut commencer conclut-elle.

La crise qui agite la Fifa continue de faire couler de l’encre

El Pais colombien consacre aujourd’hui son éditorial à cette crise et se demande ce qu’il va se passer durant les sept mois à venir, durant lesquels Joseph Blatter (qui vient d’annoncer sa démission, quatre jours après sa réélection) occupera encore le poste de président avant la tenue du congrès de la Fifa, qui permettra l’élection d’un nouveau patron du football mondial. « Que va-t-il faire pendant ces sept mois, sachant que Sepp Blatter a démissionné non pas dans un acte de courage, mais parce qu’il sait désormais qu’il est également soupçonné par la justice américaine », précise l’éditorialiste. Va-t-il profiter de ce laps de temps pour cacher, occulter ou tout au moins camoufler les méfaits commis pendant ses dix-sept années de présidence ?

El Pais pointe également du doigt le mal qui, selon lui, a généré ces affaires de corruption. Pour le quotidien, tout est dû aux tarifs des retransmissions des rencontres et à ces fameux droits télévisés qui génèrent chaque fois plus d’argent. Et l’éditorialiste de souhaiter bon courage au successeur de Joseph Blatter : « un travail colossal l’attend », conclut-il.

Le Haut Commissariat aux droits de l’homme s’inquiète de la santé de Daniel Ceballos

Il s’agit de l’ancien maire de San Cristobal au Venezuela, qui avait été arrêté et destitué l’année dernière pour avoir incité à manifester contre le gouvernement, selon les autorités, rappelle El Nacional. Selon le quotidien, Daniel Ceballos, ainsi que trois autres détenus considérés comme politiques, observe une grève de la faim depuis le 22 mai. Et selon l’ONU, sa santé se serait gravement détériorée. D’où l’appel lancé hier par le Haut Commissaire aux droits de l’homme pour que les autorités vénézuéliennes respectent ses droits et lui procurent des soins. Un des reins de l’ancien maire de San Cristobal serait touché et il ne parviendrait pratiquement plus à bouger ses mains. Un appel resté sans réponse, précise El Nacional.

 

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